Confinement : et si on passait en mode positif ? (lettre)

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Comment rester positif

Difficile de rester optimiste au beau milieu d’une crise sanitaire sans équivalent… Ce que nous vivons va pourtant déterminer une bonne part de notre avenir commun. Voici de bonnes raisons de demeurer serein et un mode d’emploi pour savoir comment rester positif en plein confinement.

Cher lecteur, chère lectrice,
Cette crise sans précédent que nous traversons révèle le meilleur et aussi le pire. Passons sur le pire, oublions les querelles d’égo entre médecins, le marché noir des masques, le scandale du funérarium de Rungis, les petites polémiques politiciennes à deux balles, les théories du complot sur les réseaux sociaux, les locataires qui veulent déloger leur voisine infirmière… 

Aujourd’hui, je veux qu’on passe en mode “positif” !

Les soignants et professionnels de santé sont héroïques et on n’aura jamais assez de gestes pour les remercier de leur courage et leur engagement.  J’avoue que ça me fait chaud au coeur quand le soir venu, à 8 heures précises, j’ouvre la fenêtre et je vois tous ces gens qui applaudissent pour dire “merci”. 

Merci de faire autant d’efforts et de sacrifices pour prendre soin de nous.

Mais, au-delà de cette ligne de front, on découvre aussi une chaîne ininterrompue d’acteurs jadis “invisibles” qui s’impliquent tout autant pour maintenir la nation à flot. 

Ces caissières de supermarché, ces enseignants, ces chauffeurs-livreurs, ces agriculteurs, ces éboueurs, ces forces de l’ordre… qui restent impliqués quand tout va mal, ils donnent une belle image de solidarité et de bonnes raisons d’y croire.

A tous ces gens qui tiennent la baraque, on doit d’abord du respect et de la gratitude. C’est notre contribution (bien modeste) à nous, montrer qu’on est là, qu’on les soutient, qu’on garde un bon état d’esprit et qu’on va s’en sortir tous ensemble. 

Et dans cette lettre dédiée à cette France qui tient bon, je veux donner des recettes pour rester positif quand la machine s’est grippée et qu’on est confiné à la maison.

La meilleure manière de se prémunir contre l’angoisse

Comment rester positif pendant le confinement ? Ça semble tout à fait antinomique. Comment cultiver ne serait-ce qu’un brin d’optimisme lorsqu’on est assailli par des infos anxiogènes et contraint de rester chez soi ? 

Nous traversons une crise sans précédent, c’est vrai. Mais ce n’est pas la première fois que les Humains sont confrontés à une épidémie dévastatrice. Les grandes pestes des siècles passés en témoignent, tout comme la grippe espagnole du début du XXème siècle.

Ce qui est radicalement nouveau, c’est la manière dont les chercheurs de toutes disciplines peuvent aujourd’hui repérer l’émergence d’un nouveau virus, en suivre la dissémination à travers la planète, mettre en place des stratégies de protection simples (rester chez soi, quoi de plus simple ?), lancer des protocoles de recherche en ce qui concerne tant d’éventuels traitements et vaccins que la connaissance du virus lui-même… Et ainsi, freiner l’évolution de la maladie.

Ne serait-ce que pour ces raisons, nous devrions tous nous réjouir. Hélas, cette équation, pour évidente qu’elle soit, n’est pas toujours facile à mettre en œuvre : certains se sentent piégés dans une situation sur laquelle ils ont l’impression de n’avoir aucune prise ; d’autres ont du mal à détourner leur mental des nouvelles quotidiennes qu’ils passent le reste de leur temps à ressasser ; d’autres encore ont plus de mal que d’autres à rester enfermés… 

Nous ne sommes pas égaux devant cette situation qui fait émerger l’entraide et la générosité, mais aussi l’angoisse et la peur. Si l’on en croit l’inventeur de la psychanalyse, Sigmund Freud, la meilleure manière de se prémunir contre l’angoisse, c’est d’agir. L’action installe une sorte de « dérivation psychique » qui permet d’évacuer une partie de la tension intérieure, de l’inquiétude et des frayeurs quotidiennes. 

Une question se pose alors : comment rester positif et conserver notre capacité d’agir dans la situation actuelle ? A première vue, les conditions exceptionnelles que nous partageons avec la moitié des habitants de notre planète ne se prêtent pas vraiment à l’activité. Mais si vous y réfléchissez, vous constaterez qu’il vous reste encore de nombreux « outils » entre les mains.

Pourquoi nous sentons-nous si mal en ce moment ? Certes, nous pouvons évoquer la peur, le stress, le sentiment d’impuissance… Mais la situation nous offre aussi une « denrée » qui nous manque terriblement dans notre vie habituelle : le temps. Depuis quelques semaines, c’est ce dont nous disposons le plus !

A longueur d’année, nous courrons derrière la montre, et nous échafaudons des projets que nous ne parvenons pas à réaliser par manque de temps. Combien de fois avons-nous déjà entendu « je ne lis plus autant qu’avant, je n’ai plus le temps », ou encore « les enfants et le travail me mangent tout mon temps »… Combien de fois l’avons-nous pensé nous-mêmes ?

C’est donc que « quelque chose » empêche de mettre à profit le temps dont on dispose en ce moment pour penser à soi, à ses choix, à ses difficultés, à ce qui va bien ou mal dans sa vie… Pour créer, cuisiner, dessiner, lire, réfléchir… Pour rétablir la communication avec des personnes que l’on aime et de qui on s’est éloigné au gré de l’évolution de chacun…

Pour le comprendre, penchons-nous quelques instants sur une notion mise au jour dans les années 1970 par un chercheur français de renom, le Pr Henri Laborit : l’inhibition de l’action.

Un chercheur, ses rats et sa théorie…

Dans un film réalisé par Alain Resnais en 1979, le Pr Laborit expose ses travaux à destination d’un large public. Mon oncle d’Amérique raconte l’histoire de plusieurs protagonistes dont il croise les parcours. Son but : mettre en lumière les effets pathologiques de l’inhibition de l’action.

Pendant plusieurs années, dans son laboratoire, le Pr Laborit a étudié des rats qu’il mettait en situation de stress intense ou répété. En les observant, il a compris que les êtres vivants disposent, face à une situation de danger, de tension ou de déplaisir, de deux stratégies d’action efficaces : la lutte ou la fuite.

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La bande annonce de Mon oncle d’Amérique d’Alain Resnais

Face à une situation inconfortable, voire agressante (de faibles décharges électriques par exemple), les rats cherchent à fuir. Si la cage est équipée d’une voie de sortie, ils sortent pour échapper à la difficulté. Lorsqu’ils sont deux dans la même cage, ils se battent entre eux comme si cela leur permettait de lutter contre le danger. 

Lorsqu’ils ont observé les données biologiques de ces rats, les chercheurs ont constaté qu’elles restaient assez stables, comme si les animaux parvenaient à gérer la situation sur le plan physique, quand bien même leur comportement n’avait aucune utilité pour s’en échapper.

Dernier groupe d’animaux étudié : ceux qui ne disposent ni d’une voie de sortie pour fuir, ni d’un adversaire à combattre. Ils se retrouvent coincés, sans pouvoir agir. C’est ce que le Pr Laborit appelle « l’inhibition de l’action ». Très vite, les chercheurs se sont aperçus que ces animaux développaient des troubles et dépérissaient beaucoup plus rapidement que les autres.

Comment rester positif quand il n’y a rien à faire ?

Résumons : tant que nous pouvons, face à une situation stressante, fuir ou lutter, notre organisme résiste. Mais dès que l’action est impossible, nos constantes biologiques s’altèrent et des troubles apparaissent. 

Pendant cette pandémie, le confinement nous a tous placés en situation d’inhibition de l’action. Nous ne pouvons pas fuir cette situation. Nous ne pouvons pas lutter pour la modifier, sauf à retourner notre agressivité contre nos proches qui subissent pourtant les même désagréments que nous. 

Ainsi exposées, nos conditions de vie actuelles semblent inextricables. Heureusement, la réalité n’est pas aussi sombre. Loin de là. Car nous conservons toujours une capacité d’action. D’abord, les gestes quotidiens de prévention auxquels nous sommes conviés constituent une activité. Et même le confinement lui-même, puisque son but est de se protéger mais aussi de protéger les autres. C’est le sens de l’acte, son utilité pour soi et pour le groupe, qui fait son efficacité.

Résumons : nous devons continuer à agir, à « faire », non seulement pour éviter la déprime qui guette, mais aussi pour protéger nos défenses immunitaires mises à mal par la situation que nous traversons (voir ci-dessous l’interview du Dr Rougier).

Comment faire ? Voici quelques pistes simples qui vous aideront à organiser votre « nouvelle vie » de manière qu’elle ne grignote ni vos défenses psycho-émotionnelles, ni vos défenses physiques. 

Acceptez, acceptez, acceptez…

C’est la première étape, et sans doute la plus importante : accepter la situation. Avons-nous le choix ? Non ! Nous ne pouvons rien faire d’autre que suivre les règles. Alors il vaut mieux essayer de « dissoudre » les interrogations, les doutes, les méfiances… C’est le moment de faire confiance. Confiance dans les décisions prises que nous ne pouvons pas modifier, et surtout confiance dans nos propres capacités à résister à la situation.

Parmi les éléments difficiles à accepter pour certains (le plus grand nombre), il y a la solitude. Elle est totale pour ceux qui sont confinés seuls, partielle pour ceux qui sont confinés en famille. Mais c’est un sentiment fréquent aujourd’hui.

« La solitude est une tempête de silence qui arrache toutes nos branches mortes », écrivait Khalil Gibran dans Le sable et l’écume. C’est peut-être ce qui effraie certains lorsqu’ils se retrouvent seuls. Mais il ne faut pas oublier que cette parenthèse peut représenter une occasion unique de « faire le ménage en soi » et autour de soi, et de mieux comprendre qui l’on est.

De fait, dans cette période où les contacts et les déplacements sont limités, nous n’avons qu’une option : nous recentrer sur nous-mêmes. Et c’est un terrain d’investigation inépuisable. Il ne faut pas confondre « retour sur soi » et « égoïsme ». Car tout ce que vous ferez pour vous-même au cœur de cette crise, vous le ferez aussi pour les autres : pour mieux les accepter comme ils sont, pour sortir des conflits inutiles, pour mettre fin aux récriminations stériles…

Comment rester positif et tenter d’y parvenir ? Il n’y a pas de recette miracle. Mais l’acceptation commence toujours par une forme de lâcher-prise : lâcher ce à quoi on se raccrochait jusque là, et s’ouvrir à ce que recèle la situation nouvelle. Voici quelques pistes à explorer.

1. Lâchez les infos. S’informer, c’est bien. Se laisser engloutir par le flot incessant de nouvelles déprimantes, voire désespérantes, c’est inutile. Sans parler des fake news qui circulent en permanence sur les réseaux sociaux. Alors conservez deux créneaux infos par jour (un journal quotidien le matin, les infos télé le soir par exemple), et abstenez-vous le reste de la journée.

2. Ne vous focalisez pas sur les questions auxquelles personne ne peut répondre. Et elles sont nombreuses en ce moment ! Laissons le temps aux scientifiques de mieux connaître ce virus, laissons le temps aux autorités de trouver des parades efficaces. L’idée n’est pas de vous comporter en mouton qui suit le troupeau, mais plutôt de garder vos questions pour plus tard. Outre que cela fera baisser la pression, cela vous permettra aussi de peaufiner vos interrogations.

3. Tournez votre attention vers les points positifs de votre vie actuelle. Il y a forcément des bénéfices bien tangibles sur lesquels vous pouvez vous appuyer : vous passez plus de temps avec vos enfants (même si ce n’est pas toujours facile en confinement !) ; vous avez tout le loisir de cuisiner autrement ou de jardiner…

4. Acceptez de vous ennuyer. Notre rythme de vie habituel ne laisse pas de place à l’ennui. Aujourd’hui, c’est différent. Face au temps qui leur est donné, certains ressentent un vide. Ce n’est pas grave. Laissez l’ennui vous gagner. Si vous l’acceptez, il en sortira vite de nouvelles envies, de nouveaux centres d’intérêt… 

Comment rester positif en se concentrant sur l’instant présent 

Ah ! Cet instant présent qui nous glisse entre les doigts. Il faut dire que le présent n’est qu’un point de jonction entre hier et demain, entre ce qui a été et ce qui sera. Alors on l’oublie et on vit dans le passé ou dans le futur, entre souvenirs et projections. C’est le moment ou jamais d’apprendre à vous concentrer sur l’instant présent

S’il est difficile d’y parvenir vraiment, il est assez simple de tenter l’expérience. Quand bien même il ne s’agirait que de grapiller quelques secondes ici et là, ce sera déjà un coup d’arrêt ponctuel donné aux ratiocinations mentales. 

C’est aussi une manière de se protéger contre la peur de la mort, gravement réactivée en ce moment. Pour Freud, la peur de mourir est la peur initiale qui nourrit toutes les autres peurs. Chaque seconde de présent que vous parviendrez à glisser entre les frayeurs d’hier et les angoisses de demain, contribuera à les tenir à distance. 

Votre principal outil pour y arriver, c’est votre corps. Plus précisément, vos sensations corporelles.

1. Un exercice à titre d’exemple. Asseyez-vous confortablement et fermez les yeux. Respirez calmement. Puis concentrez-vous sur ce que vous ressentez dans votre corps : les points d’appui sur la chaise ou le fauteuil, l’air qui entre et sort de vos narines à chaque respiration, la caresse de l’air sur votre peau (fraîche ou tiède, humide ou sèche…)… Explorer toutes vos sensations et attardez-vous quelques secondes sur chacune. Répétez plusieurs fois par jour.

2. Faites-vous plaisir.  Ne vous laissez pas gagner par la culpabilité ambiante qui nous susurre à l’oreille qu’il est serait inconvenant de savourer son plaisir alors que d’autres sont confrontés à la maladie ou au deuil. Acceptez de jalonner vos journées de petits plaisirs sensoriels : savourer un bon petit plat ; se délecter d’un rayon de soleil sur la peau (même si c’est juste à sa fenêtre) ; se régaler d’un bon livre, d’un concert ou d’une pièce de théâtre diffusés sur internet (de nombreux sites mettent gratuitement en ligne des spectacles d’ordinaire payants). 

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Rythmez vos journées 

D’ordinaire, nos journées sont rythmées par les horaires de travail, ceux de l’école lorsqu’on a des enfants, les contraintes variées du quotidien… Et d’un coup, patatras ! Le rythme quotidien s’effondre et on se sent parfois englouti dans un vide effrayant. 

Le problème est pire encore lorsqu’on vit en couple. Le rythme naturel de chacun peut apparaître différent (l’un est surtout actif le matin, l’autre le soir, par exemple), alors que d’habitude il est synchronisé par les horaires sociaux. Quant aux familles, elles doivent aussi faire face au rythme des enfants, qu’il faut canaliser afin de préserver l’harmonie de la maisonnée. 

Pour cela, il faut trouver un rythme qui convient au groupe sans demander trop d’efforts à chacun.

1. Réunissez-vous et mettez au point, ensemble, un programme quotidien. Il ne doit pas être trop rigide, mais pas trop souple non plus. Établissez des horaires de travail (pour vous et vos enfants), de repas communs, d’activités partagées (physique, ludique…). Mais n’oubliez pas pour autant de prévoir des plages « libres » où chacun pourra se retirer dans une pièce et faire ce qu’il veut. 

2. Acceptez la paresse. Ce rythme ralenti est propice au « ne rien faire ». Savourez ces moments de vide et ne vous laissez pas culpabiliser. Ces parenthèses inhabituelles sont l’occasion de jeter un regard différent sur soi et, à terme, de voir émerger de nouveaux désirs.

Prenez soin de votre corps… et de votre esprit ! 

C’est le moment de vous offrir des soins du corps et de l’esprit. N’oubliez pas : tout ce que vous offrez à votre corps retentit sur votre équilibre psycho-émotionnel, et vice-versa. Alors, outre les « soins-plaisir » prenez l’habitude de pratiquer chaque jour quelques exercices respiratoires (trois fois au moins), et une relaxation.

N’oubliez pas votre « médecine du corps », elle est à l’œuvre !

Dr Yann Rougier

1. Prenez soin de votre corps. Prenez des bains parfumés, effectuez des masques de beauté, échangez des massages… Offrez-vous des plages de détente.  

2. Pratiquez régulièrement des exercices de respiration. Dès que vous sentez une tension vous gagner ou une angoisse vous submerger, respirez. C’est une manière de revenir à l’instant présent et court-circuiter les pensées parasites. 

Un exemple de respiration antistress : asseyez-vous sur le bord d’un siège de manière à garder le dos bien droit. Vos pieds sont posés au sol, vos mains à plat sur vos cuisses. Vos épaules sont détendues. Commencez par une longue inspiration, puis poussez un profond soupir bouche ouverte.

Bouchez votre narine gauche avec votre pouce gauche, puis inspirez par votre narine droite en comptant lentement jusqu’à 3. Expirez de la même manière, mais en pinçant les lèvres (comme si vous vouliez empêcher l’air de sortir) et en serrant les abdominaux. Comptez jusqu’à 6. Répétez trois fois.

Puis lâchez votre narine gauche et bouchez la droite avec votre majeur (sans changer de main). Inspirez par votre narine gauche en comptant lentement jusqu’à 3, Lâchez votre narine droite et bouchez à nouveau la gauche avec votre pouce pour expirer en comptant jusqu’à 6. Répétez 3 fois.

Continuez ainsi, en alternant les deux narines, pendant 5 minutes environ, avant de reprendre votre respiration normale.

N‘oubliez pas de relaxer votre corps et votre mental. Il existe de nombreuses pratiques. De nombreux sites mettent en ligne des pratiques apaisantes : postures de yoga, enchaînements de Qi-gong, relaxations… En voici deux exemples.

Une relaxation complète

  • Vous êtes allongé sur le dos dans votre lit. Fermez les yeux. Commencez par adopter un rythme respiratoire profond et régulier. 
  • Puis imaginez un flux de lumière dorée, apaisante, qui entre dans votre corps par le sommet de votre crâne et se répand dans votre torse, votre ventre, vos membres… Promenez cette lumière dans votre corps. 
  • Lorsque vous inspirez, la lumière baigne vos tissus et vos organes comme un liquide bienfaisant. Lorsque vous expirez, elle emporte avec elle les agresseurs microbiens qui perturbent votre organisme. 
  • Continuez cette visualisation jusqu’à ce que le sommeil vous gagne (au moins 20 mn). 

L’exercice du sourire intérieur

  • Vous pouvez pratiquer cet exercice dans n’importe quelle position, du moment que vous pouvez fermer les yeux pendant quelques minutes.
  • Prenez quelques respirations calmes et profondes, puis dessinez un sourire sur vos lèvres (même si vous n’en avez pas vraiment envie sur l’instant !). Sentez l’énergie apaisante et joyeuse de ce sourire. 
  • Imaginez que l’énergie de ce sourire remonte dans votre boîte crânienne et baigne votre cerveau, produisant un sentiment de bien-être global. Puis faites descendre ce sourire dans tout votre corps : votre cou, vos épaules, vos bras, vos mains, votre buste, votre ventre, vos hanches, vos jambes, vos pieds. 
  • Cet exercice fait effet rapidement. Le tout dure moins d’une minute. Puis revenez à votre conscience normale et ouvrez vos yeux.  Essayez de conserver le sentiment de joie qui vous a envahi le plus longtemps possible.  Recommencez dès que vous sentez le stress vous envahir.

Devenez plus créatif 

La période est idéale pour laisser s’exprimer votre créativité. Préférez la « créativité active ». Lorsque vous regardez la télé ou que vous écoutez de la musique, vous êtes passif. Vous ne faites que recevoir des images ou des sons. Lorsque vous lisez, par exemple, il s’agit d’une situation active, comme lorsque vous cuisinez, dessinez, décorez… 

Laissez aller votre imagination et n’ayez pas peur de « mal faire » ou de rater ce que vous entreprenez. Peu importe le résultat, c’est l’action qui compte. C’est l’énergie que vous mettez en mouvement au moment où vous agissez. Ne vous en privez pas !

Comment rester positif en cultivant les liens

Le confinement a un effet paradoxal : dans cette période où les déplacements et les rencontres sont devenus impossibles, on a le temps d’appeler des personnes qu’on aime, de cultiver des liens que nous laissons en suspens d’ordinaire. 

Heureusement, nous disposons aujourd’hui d’outils numériques qui nous permettent de rester en lien, même à grande distance, de se voir, de se parler… Certes, cela ne remplace pas le contact physique. Mais nous avons la chance de pouvoir facilement maintenir les liens avec nos proches, et même de les intensifier.

Pourquoi ne pas en profiter pour recommencer à écrire des lettres ? Nous avons le temps pour ça. C’est une activité très différente de l’écriture d’un mail ou d’un SMS. Une lettre, cela se réfléchit, se peaufine, se corrige… Cela nous oblige à penser vraiment à ce que nous avons envie d’exprimer. Idem lorsque nous recevons un courrier, que nous l’ouvrons, que nous le lisons… Nous pouvons prendre le temps d’intégrer le message qui nous est adressé. Et ça change tout !

Vous le voyez : nous avons beaucoup d’outils à portée de la main pour faire de ce confinement une parenthèse fructueuse, pour soi come pour les autres. Nous traversons une période de crise, mais comme le disait le philosophe Frederic Nietzsche : « il faut porter en soi un chaos pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante ». Nous sommes plongés dans un chaos social et personnel sans précédent. Faisons en sorte qu’en émergent de nombreuses étoiles dansantes !

3 questions au Dr Yann Rougier

Le Dr Yann Rougier, Médecin Spécialiste et neurobiologiste

Pouvons-nous prendre soin de notre santé dans la crise inédite que nous traversons ?

Dr Yann Rougier : Bien sûr ! D’abord, en continuant à répéter quotidiennement les gestes-barrières : se laver les mains souvent, observer la distanciation sociale (rester à plus d’un mètre les uns des autres), respecter les règles du confinement… 

Au-delà de ces précautions indispensables, une chose essentielle demeure entre nos mains : nous pouvons, au jour le jour, stimuler notre système immunitaire pour qu’il soit en état d’affronter le virus s’il se présente. Cela passe par une alimentation saine, fraîche et variée, car les cellules immunitaires ont besoin d’être correctement nourries pour fonctionner dans de bonnes conditions. Cela passe aussi (et surtout) par une meilleure gestion émotionnelle. Car notre système immunitaire est sous contrôle de notre fonctionnement neuro-hormono-cérébral. C’est bien connu des chercheurs depuis plusieurs décennies : le stress, la tension nerveuse, les émotions perturbantes, les pensées obsessionnelles… perturbent nos défenses immunitaires. Or, en ce moment, nous avons du mal à échapper à ces stress omniprésents. Même les moins angoissés d’entre nous traversent des phases d’anxiété inhabituelles.

Que faire pour nous protéger ?

Dr Yann Rougier : Ce n’est pas le moment de baisser les bras ! Au contraire : il faut redoubler de bienveillance pour soi-même et pour les autres. Car chaque geste que nous faisons pour aider autrui renforce notre « médecine du corps », comme chaque geste que nous faisons pour nous-même. C’est le moment de prendre soin de soi, de se relaxer, de respirer, de cultiver le « sourire intérieur »… Qu’il s’agisse des gestes-barrière ou des gestes-santé, n’oubliez pas que vous les effectuez pour vous, mais aussi pour les autres. Lorsque vous restez chez vous, c’est comme si vous tendiez la main au monde entier, car vous contribuez à freiner la propagation du virus.

Quelle différence faites-vous entre « médecine du corps » et « médecine des hommes » ?

Dr Yann Rougier : La « médecine du corps » est à l’œuvre depuis que l’Humain existe ! C’est l’ensemble des processus internes qui nous permettent de guérir spontanément. Lorsqu’on se blesse, les tissus cicatrisent et la plaie se referme naturellement. Il en est de même lorsqu’un os fracturé se recolle. C’est cette médecine du corps qui a permis à nos lointains ancêtres de survivre au cours des millénaires. Aujourd’hui, elle est relayée par la « médecine des hommes ». Celle-ci met à notre disposition des infrastructures, des soignants, des machines, des molécules… Cette médecine technique indispensable sauve des millions de vie chaque jour dans le monde. 

La « médecine du corps » est un substrat indispensable à l’efficacité de la « médecine des hommes ». Lorsque nos dispositifs internes de protection et de guérison sont opérants, tous les gestes médicaux dispensés par la « médecine des hommes » gagnent en efficacité. En ce moment, cette dernière occupe le devant de la scène, et c’est normal. Les laboratoires de recherche du monde entier tentent de trouver un traitement et/ou un vaccin contre ce virus. Les hôpitaux sont débordés par l’afflux de patients. Les soignants sont en première ligne… Du coup, notre « médecine du corps » passe au second plan. Mais il faut veiller à ne pas l’oublier !

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Les informations de cette lettre d’information sont publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de cette lettre, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé dûment homologués auprès des autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être. L’éditeur n’est pas un fournisseur de soins médicaux homologués. L’éditeur de cette lettre d’information ne pratique à aucun titre la médecine lui-même, ni aucune autre profession thérapeutique, et s’interdit formellement d’entrer dans une relation de praticien de santé vis-à-vis de malades avec ses lecteurs. Aucune des informations ou de produits mentionnés sur ce site ne sont destinés à diagnostiquer, traiter, atténuer ou guérir une maladie.

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