Naturopathe, sophrologue, prof de qi gong, conseiller en nutrition… Ces nouveaux métiers du bien-être sont variés mais les formations pour les exercer ne sont pas encore très diffusées. Pourtant, ils ont un objectif commun qui correspond bien à l’époque : aider les gens à se sentir mieux dans leur corps et dans leur tête.
Cette période troublée que nous venons de passer nous a tous poussés, à un degré ou à un autre, à nous remettre en question. Pas vrai ? Notre façon de vivre, notre vie perso, nos objectifs… Cette rupture brutale de nos routines a laissé des traces. C’est peut-être l’opportunité d’aller plus loin…
Au cours des dernières semaines, j’ai fait comme la plupart d’entre nous. J’avais plus de temps à consacrer à ma famille. J’ai trouvé enfin le bon moment pour faire du rangement dans la maison et du classement dans mes papiers. J’ai eu aussi l’opportunité d’essayer des choses nouvelles comme apprendre à cuisiner, faire des petites siestes relaxantes, m’initier au yoga, aux exercices de respiration et même à la méditation…
Et si l’heure était venue de se faire confiance et de changer de parcours ? Nous avons beaucoup entendu parler des soignants ces derniers temps, et nous sommes sortis chaque soir pour les applaudir. Il n’est pas étonnants que cela ait réveillé des vocations !
Devenir thérapeute (médecin, dentiste, kiné, infirmière…) relève d’un long parcours (entre 4 et 10 ans d’études !). Mais il est possible aujourd’hui de se former beaucoup plus rapidement à de nombreuses techniques de bien-être et de santé naturelle (naturopathie, massage, sophrologie, gestion du stress, nutrition-santé, méditation…), pour soi-même comme pour les autres.
C’est ce que je vous propose de découvrir aujourd’hui.
Le « marché » du bien-être est en expansion constante depuis plusieurs décennies. Aujourd’hui, ce sont plus de 500.000 personnes qui pratiquent dans ce domaine. Ils accompagnent ainsi leurs clients sur le chemin d’une vie plus équilibrés, plus positive, plus naturelle… Alors pourquoi pas vous ?
Peut-être avez-vous seulement envie de mieux connaître tel ou tel secteur du bien-être pour votre usage personnel . Mais peut-être aussi ressentez-vous le besoin de partager tout cela pour aider d‘autres personnes à se sentir mieux. Dans un cas comme dans l’autre, vous pouvez vous tourner vers ces formations courtes de « conseiller », « formateur » ou « coach » en bien-être ».
Les métiers possibles sont nombreux. En voici 6, pour lesquelles les formations sont nombreuses et facilement accessibles. Histoire de vous mettre en chemin !
Sommaire
1. Naturopathie : les ressources de la nature
La naturopathie vise à entretenir la santé en utilisant uniquement des moyens naturels. Cette approche considère que les troubles sont toujours dus à un mauvais fonctionnement de l’organisme dans sa globalité. Les symptômes sont des messages signalant qu’un désordre souterrain est à l’œuvre. Les causes peuvent en être très variées : mauvaise alimentation, excès de stress, sédentarité, mauvaise élimination des déchets (intoxination), faiblesse immunitaire… Tout cela fait « résonner » plus ou moins fortement les fonctions les plus fragiles du patient.
Les principes de la naturopathie. Cette discipline prend racine dans un mouvement médical du XIXème siècle : l’hygiénisme. La doctrine visait à corriger l’hygiène de vie pour prévenir et guérir. Là où la médecine allopathique s’attache à faire taire les symptômes, la naturopathie d’aujourd’hui vise à restaurer l’équilibre afin que les symptômes se taisent d’eux-mêmes, arguant du fait que le simple blocage des troubles risque de donner naissance à une maladie chronique beaucoup plus difficile à soulager.
Le traitement est toujours adapté au patient, à son terrain (l’ensemble de ses caractéristiques corporelles, avec ses forces et ses faiblesses) et à son profil psycho-émotionnel. C’est la personne tout entière qui est prise en compte, à la fois pour établir son diagnostic et pour mettre au point un traitement vraiment approprié. Le but recherché : stimuler les forces d’autoguérison afin que l’organisme soit capable de pérenniser cet équilibre restauré.
Les outils du naturopathe. Le naturopathe utilise la diététique, les relaxations, les pratiques manuelles, le drainage… Ainsi, bien sûr, que des produits naturels que sont les plantes médicinales, les huiles essentielles, l’argile, les produits de la ruche, l’eau…
Les succès de la naturopathie. Cette technique est efficace pour soulager les problèmes courants (troubles du sommeil, digestion difficile, symptômes liés au stress…), mais aussi en complément des autres traitements lorsqu’il s’agit de traiter une pathologie plus sérieuse.
Deux exemples de formations bien-être et naturopathie :
- Initiation à la naturopathie et rééquilibrage alimentaire – 28 h de formation – 940 euros – www.cheval-bleu-formations.com/transition-pro/naturopathie-reequilibrage-alimentaire/
- Savoir utiliser et accompagner la phytothérapie – 53 h de formation – 900 euros – www.formation-phytothérapie.fr
Nutrition : les formations bien-être pour l’assiette
Aujourd’hui, l’alimentation est au centre des préoccupations des habitants du monde occidental. Au point que de nouvelles informations émergent presque chaque semaine, de manière souvent confuse. Les néophytes ont du mal à s’y retrouver. C’est le rôle des diététiciens d’intégrer ces messages dans un tout cohérent, pour amener leurs patients à améliorer leur alimentation quotidienne.
Entre la diététique et la nutrition, la frontière est assez floue. Quelques différences précises existent tout de même. D’abord, les nutritionnistes sont des médecins (la nutrition est une spécialisation médicale), alors que les diététiciens ne le sont pas. En découle une seconde distinction : la diététique est davantage orientée vers le mieux-être global quand la nutrition a un objectif plus thérapeutique.
Les « conseillers en diététique » peuvent diffuser leurs conseils à des particuliers, des entreprises, des institutions…
Les grands principes de la diététique. A chaque seconde, dans les coulisses de notre organisme, des milliards d’opérations biochimiques se déroulent en secret. Les hormones sont sécrétées, les cellules se nourrissent et se reproduisent, les parois cellulaires se régénèrent, l’équilibre hydrique et thermique est préservé… Toutes ces opérations exigent la présence de substances particulières : vitamines, minéraux, enzymes, acides gras, acides aminés…
Or, la quasi-totalité de ces substances nous est fournie par l’alimentation. Notre équilibre global dépend donc de l’équilibre de notre assiette. Car pour qu’elle nous apporte tout ce dont notre corps a besoin, il faut qu’elle soit avant tout de bonne qualité, fraîche et variée.
S’ajoute à cela une dimension plus personnalisée. Car la diététique s’attache à adapter le régime alimentaire au terrain de chaque personne, à ses habitudes quotidiennes, à ses éventuels troubles : excès de poids, problèmes de digestion, mauvais sommeil, douleurs articulaires, troubles dermatologiques, maladies liées au stress…
Les outils du conseiller en nutrition. Il s’attache à délivrer des conseils alimentaires généraux, accompagnés d’instructions plus précises adaptées à chaque personne. Les conseils généraux intègrent des informations sur la manière de manger (mastication, durée des repas, préférences alimentaires…) et de cuisiner.
Les succès de la diététique. La diététique est à la fois préventive et curative. Elle est très utile pour soulager tous les maux découlant d’un déséquilibre nutritionnel, et ils sont très nombreux : sommeil, fatigue, douleurs chroniques… Même si la science ne connaît pas encore tous les rouages de notre métabolisme, elle fait régulièrement de nouvelles découvertes, ce qui permet de préciser sans cesse davantage les conseils que délivrent les conseillers en nutrition.
Deux exemples de formation bien-être et nutrition :
- Conseiller en nutrition – 14 h – 490 euros – Actinutrition Formations
- Conseiller en alimentation naturelle – 54 h – 1450 euros – Arnika-formation.com/
Massages bien-être : les bienfaits du toucher
Lorsqu’une maman voit son petit garçon tomber et se faire mal, son premier geste spontané est de poser sa main sur la zone douloureuse. Ce simple contact apporte à l’enfant un soulagement dont on connaît aujourd’hui l’explication : il déclenche la production d’hormones qui apaisent la douleur.
Cela, les Hommes l’ont constaté depuis l’aube des temps. Dans certaines sociétés, les massages font partie de l’hygiène de vie quotidienne. En Inde, on se masse en famille en suivant des règles très anciennes émanant des textes ancestraux qui régissent la médecine traditionnelle (voir plus loin). En Occident, l’évolution a été différente. Le toucher est considéré comme un sens secondaire, la vision occupant la majeure partie de nos stimulations sensorielles. Cela explique peut-être que les massages se soient développés d’une manière plus thérapeutique. Cela n’empêche pas les massages bien-être d’avoir leur place dans le quotidien de ceux qui tiennent à prendre soin de leur santé… et de celle des autres !
Les grands principes du massage bien-être. Notre peau est un véritable organe, le plus grand et le plus lourd de notre corps. Très richement innervée et vascularisée, notre peau est en lien avec le monde extérieur : elle nous protège contre les agressions et nous fournit des informations sur ce qui se passe autour de nous (température, textures…). Dans le même temps, elle est en relation étroite avec ce qui se passe à l’intérieur de notre organisme : elle participe au maintien de notre température interne, contribue à la respiration, collabore aux défenses immunitaires et à l’activité hormonale, stocke certains nutriments…
Comment s’étonner, alors, que le simple fait de toucher la peau, de la pétrir, de l’effleurer, de la caresser… ait des retentissements sur tout notre fonctionnement corporel ? D’autant que le toucher est le premier-né de nos sens. Avant huit semaines, alors que l’embryon ne mesure que 3 centimètres, il est déjà capable de réagir à des stimulations tactiles.
C’est donc en touchant, en palpant, en caressant, en étirant… que le praticien en massages bien-être cherche à dissoudre les zones de tension, à rétablir un flux harmonieux des liquides vitaux,(sang, lymphe…), parfois à restaurer l’équilibre énergétique lorsque le massage est inspiré par la médecine chinoise ou l’ayurvéda (voir ci-dessous).
Les outils du praticien en massages bien-être. Son principal outil, ce sont ses mains. Mais il masse aussi en utilisant les sensations qu’il ressent en touchant le corps de l’autre. Il existe de nombreuses formes de massage, très codifiées : massage sensitif, drainage lymphatique, massage énergétique, massage ayurvédique… Chaque type de massage peut faire l’objet d’une formation particulière.
Les succès des massages bien-être. Douleurs, sommeil, digestion, tension nerveuse ou émotionnelle… Les massages bien-être sont particulièrement indiqués pour soulager les maux liés au stress et à la tension psycho-émotionnelle.
Deux exemples de formations en massages bien-être :
- Praticien en massage et relaxations bien-être – 208 h – 3950 euros – arnika-formation.com/
- Praticien en massages bien-être – 180 h – 4372 euros – Renseignements : www.formation-massage.com/
Sophrologie : la tête au service du corps
La sophrologie fut mise au point dans les années 1960 par un psychiatre espagnol, le Dr Alfonso Caycedo. Elle est fortement inspirée par l’hypnose traditionnelle et la relaxation, mais aussi les disciplines orientales comme le zen ou le yoga. Elle propose de modifier l’état de conscience pour relâcher le tonus musculaire, apaiser le mental et entraîner la pensée vers de contrées plus positives. Autant d’objectifs qui permettent d’améliorer le bien-être et la santé au quotidien.
« Nous avons besoin, pour vivre en bonne santé, de tous les outils à notre disposition ! »
Dr Yann Rougier
Les grands principes de la sophrologie. Cette pratique cherche à induire, chez la personne traitée, une profonde relaxation qui la plonge dans un état à mi-chemin entre la veille et le sommeil.
Cette « relaxation dynamique » est le point de départ du processus sophrologique. Elle permet de relâcher toutes les tensions physiques et de focaliser l’attention sur les sensations corporelles. Puis le thérapeute profite de cet état pour renforcer les éléments positifs du psychisme et de la personnalité, de manière à les ancrer profondément.
Dans le même temps, il détourne le sujet des émotions négatives (anxiété, peur…) et de ses sensations corporelles désagréables (gêne, douleur…).
Les outils du sophrologue. Il a plusieurs cordes à son arc : la respiration, le langage, les images mentales… Dans une première discussion, il fait le point sur les questions à aborder. Puis il choisit avec la personne des images et des mots susceptibles de « parler » à la partie profonde de sa psyché, en fonction de son problème et du résultat qu’elle désire obtenir. Il utilisera ensuite ces symboles pour « guider » son patient, en état sophronique, vers un mieux-être physique et psycho-émotionnel.
Les succès de la sophrologie. La première application de la sophrologie est la douleur. Cette technique est utilisée notamment par certains dentistes pour éviter les anesthésies locales, et dans le cadre de la préparation à l’accouchement afin que la femme puisse, le moment venu, contrôler sa douleur. La sophrologie permet aussi de lutter contre les troubles liés au stress : maux de tête, troubles digestifs, insomnies… Enfin, elle est souvent utilisée pour aider à dénouer les conflits psychiques et pour améliorer l’équilibre psycho-émotionnels.
Deux exemples de formations bien-être et sophrologie :
- Praticien en sophrologie – 571 h – 3820 euros – www.cassiopee-formation.com/
- Conseiller en sophrologie – de 250 à 400 h – Tarifs sur demande – www.sophrologie-formation.fr
Méditation de pleine conscience : la paix intérieure
Toutes les techniques de méditation, généralement issues des pratiques orientales (zen, yoga…) ont des points communs : travail sur la respiration, ralentissement du flux des pensées, concentration sur les sensations corporelles, focalisation sur l’instant présent… La méditation de pleine conscience en est une version occidentale, simplifiée et codifiée de manière précise. Elle est née aux Etats-Unis, sous la houlette de médecins (dont le Pr Jon Kabat-Zin) désireux de débarrasser les techniques orientales de leur habillage culturel afin d’en conserver l’essence, un certain « folklore » rebutant nombre de personnes susceptibles d’en tirer un bénéfice en termes de mieux-être et de santé
Les grands principes de la méditation de pleine conscience. L’état de pleine conscience permet à l’attention de se focaliser sur l’instant présent, en « coupant » le mental de toutes les sollicitations extérieures.
Nous en avons tous fait l’expérience rapide, lorsque nous sommes à la fois relaxés et concentrés sur des sensations agréables, comme par exemple lorsque nous contemplons un feu de cheminée ou la danse des poissons dans un aquarium.
Mais cela ne dure que quelques secondes, voire quelques minutes au maximum. La méditation de pleine conscience permet de retrouver cet état intérieur à la demande, afin de profiter de ses bénéfices notamment dans la gestion du stress.
Les outils du praticien en méditation de pleine conscience. Le praticien enseigne à son élève la manière se concentrer sur l’instant présent : ce qu’il ressent dans son corps, les émotions qui se présentent, les idées qui s’agitent… Il s’agit d’observer sans juger (c’est trop ceci ou pas assez cela), et surtout sans rien en attendre.
Même si la pratique de la méditation de pleine conscience débute parce qu’on est confronté à une difficulté précise, il faut d’abord apprendre à expérimenter cet état intérieur sans rien en attendre.
Ainsi, peu à peu, on entre dans une relation différente avec soi-même : le corps et son fonctionnement, le mental et ses pérégrinations, les émotions et leurs perturbations, mais aussi les réactions face au monde extérieur.
Peu à peu, on identifie les pensées, on repère celles qui ne font que passer et celles qui ont un caractère récurrent. Il en est de même pour les sensations corporelles et les manifestations émotionnelles. Progressivement, on parvient ainsi à identifier les habitudes mentales négatives ou positives. Toujours dans l’observation neutre, sans juger ni attendre un bénéfice. Ensuite, il s’agit de se libérer des éléments désagréables ou limitants, sans faire effort de volonté, sans rien rejeter, mais en laissant émerger les éléments les plus agréables ou bénéfiques.
Les succès de la méditation de pleine conscience. Cette technique est utilisée en milieu médical aux Etats-Unis, où plus de 200 établissements hospitaliers ont intégré cette pratique dans les protocoles de soins.
Qu’on la pratique pour soi ou qu’on l’enseigne aux autres, la méditation de pleine conscience intervient surtout dans l’accompagnement du stress et des troubles qui en découlent : anxiété chronique, déprime, troubles fonctionnels chronique (digestion, sommeil, fatigue…).
Elle est également utilisée pour soigner certains troubles cardiovasculaires (notamment l’hypertension artérielle) et même pour stimuler les réponses immunitaires en cas d’infection. La méditation de pleine conscience peut aussi être intégrée dans la vie quotidienne, afin d’améliorer les réactions émotionnelles et la résistance à la tension nerveuse.
Deux exemples de formations bien-être et méditation :
- Relaxologue de pleine conscience – 30 h – 450 euros – www.ffrt.fr/formation-pleine-conscience
- Praticien bien-être en relaxologie de pleine conscience – De 20 à 40 h – tarif sur demande – www.relaxologue-pleine-conscience.org
Yoga : la voie royale vers l’équilibre
Le terme yoga vient de la racine sanscrite « yug », qui exprime l’idée d’unification. Il dit clairement le but de cette pratique traditionnelle indienne : unifier le corps et l’esprit, joindre le physique au mental, et même parfois au spirituel, pour se fondre dans l’harmonie universelle. Cette discipline millénaire constitue l’un des fondements de la culture indienne.
Le yoga se pratique auprès d’un maître, soit en groupe, soit en individuel. Entre deux séances, on continue à pratiquer seul, chez soi. C’est la régularité de la pratique qui fait l’efficacité de cette technique. On peut pratiquer le yoga à tout âge (y compris les enfants et les personnes très âgées), et il ne connaît pas de contre-indication. Il suffit que les postures soient choisies en fonction des capacités et des besoins de la personne, et qu’elles soient enseignées par un maître bien formé. Il existe de nombreuses formes de yoga, certaines très physiques, d’autres plus relaxantes ou spirituelles. Le plus pratiqué en France est le Hata yoga.
Les grands principes du yoga. Elle repose sur la tenue prolongée de postures physiques, la maîtrise de la respiration et la concentration mentale. La relaxation est toujours au programme.
Les outils du yoga. La respiration est à la base de la pratique. C’est en apprenant à maîtriser son souffle que l’adepte parvient à tenir longtemps ses postures, à se concentrer et à calmer son agitation mentale. Les postures elles-mêmes agissent comme des auto-manipulations douces qui favorisent le bon fonctionnement de l’organisme. Chacune agit, en plus, de manière spécifique sur certaines fonctions et sur la circulation de l’énergie vitale. C’est la dimension thérapeutique du yoga.
Les succès du yoga. La pratique régulière du yoga atténue les douleurs, notamment d’origine posturale et/ou inflammatoire. Cette discipline est également très efficace pour soulager les troubles liés à la tension psycho-émotionnelles et au stress. Il régule le fonctionnement cardiovasculaire (très utile notamment contre l’hypertension), le sommeil, la digestion…
Deux exemples de formations bien-être et yoga :
- « Professeur de yoga » – formation sur deux ans – 3500 euros – www.ecole-professeur-yoga.fr/
- « Enseignant en yoga » – Formation de base de 200 h – 2275 euros – www.green-yoga.fr/
3 questions au Dr Yann Rougier
Vous dites souvent que chacun d’entre nous doit devenir « acteur de sa guérison ». Les formations bien-être y contribuent-elles ?
Dr Yann Rougier : L’univers de la santé a beaucoup évolué depuis quelques décennies. D’un côté, l’offre thérapeutique est de plus en plus variée. D’un autre, les patients sont de plus en plus impliqués dans leur bien-être quotidien. Et ils ont raison !
Même si, je le dis souvent, les 5 facteurs du vivant ont une égale importance lorsqu’on désire prendre soin de soi et de sa santé, nous possédons chacun une affinité particulière avec l’un ou l’autre. Nous nous sentons plus à l’aise avec les règles alimentaires ou les soins naturels, les exercices respiratoires ou les pratiques détox. Pourquoi ne pas privilégier ce sillon « favori », sans pour autant cesser de creuser les autres ? Et cela, que le but soit de mieux pratiquer soi-même ou de transmettre son savoir aux autres.
Vous ne dressez pas de frontière étanche entre la médecine classique et les autres formes thérapeutiques…
Dr Yann Rougier : Nous sommes tous le produit de ce que nous avons vécu, en partie du moins. Je n’y échappe pas. J’ai grandi entre un père militaire et une mère institutrice. Ils m’ont transmis leur manière rigoureuse, objective et cartésienne d’aborder la vie. Dans le même temps, mon enfance à été bercée par une grand-mère « rebouteuse », qui soignait les habitants de son village avec des plantes (des simples, comme on disait autrefois) et des rituels de guérison. Cette double empreinte est restée gravée en moi.
Lorsque j’ai été confronté pour la première fois à un problème de santé sérieux (un accident de moto, à 25 ans), j’ai dû trouver des solutions naturelles pour éviter la surconsommation d’antalgiques puissants. J’ai expérimenté les thérapies respiratoires, une alimentation plus saine, des techniques d’imagerie mentale et de gestion émotionnelle… J’ai pu ainsi, en mesurer l’efficacité sur moi. Cela m’a confirmé que l’homme est un être complexe et qu’il a besoin, pour vivre en bonne santé, de tous les outils qui sont à sa disposition.
Vous parlez souvent de la « médecine des hommes » et de la « médecine du corps ». Où situez-vous toutes ces pratiques ?
Dr Yann Rougier : Elles permettent de soutenir, d’équilibrer, d’harmoniser… Elles sont donc en lien étroit avec nos mécanismes internes de guérison. Lorsqu’on se coupe, les chairs cicatrisent. C’est l’un des mécanismes les plus visibles, mais notre corps en possède bien d’autres qui sont à l’œuvre en permanence. L’ensemble de ces mécanismes, c’est la « médecine du corps ». Lorsque celle-ci joue pleinement son rôle, la « médecine des hommes » se révèle d’autant plus efficace en cas de besoin. Ces deux versants de l’art de soigner (et de guérir) sont indissociables !