Chouchoutez votre foie, il vous le rendra au centuple ! Le foie est l’organe central de notre organisme. Il accomplit plus d’une centaine de fonctions et gère même nos émotions comme la colère. Voici comment détoxifier son foie de manière naturelle.
Cher lecteur, chère lectrice,
L’an passé, pour le réveillon de Noël, j’ai joué la carte famille et tradition. Comme dans 75% des foyers français, il y avait du foie gras sur la table (en plus des huîtres et du saumon).
Et puis du chapon bien tendre et bien gras avec des pommes dauphine, un plateau de fromage majestueux et une bûche glacée de bon aloi. Le parcours classique, je vous dis !
Nous sommes restés 4 ou 5 heures à table, généreusement arrosées comme il se doit, et la fête a battu son plein jusqu’à plus d’heure. Génial, joyeux Noël Félix !
Sommaire
Les ennuis ont commencé le lendemain…
Le matin du 25 décembre, alors même qu’on déballait les cadeaux. Maux de ventre, nausées persistantes, problèmes digestifs, brûlures d’estomac, je cumulais tous les symptômes de la bonne vieille « crise de foie ». J’avais les intestins et la vésicule biliaire hors-service !
Trop de graisses, trop d’alcool, trop de victuailles, trop de tout… J’ai passé la journée de Noël au bouillon de légumes et à l’eau claire, et j’ai même pris une tisane de camomille avant de me coucher. La détox forcée devant le sapin ! Cette année, c’est décidé, je vais me calmer. Enfin, c’est l’intention de départ.
La période des fêtes met notre foie à rude épreuve. Nous mangeons plus gras et plus lourd que d’ordinaire, buvons davantage d’alcool, abusons des chocolats et autres sucreries liées aux agapes de Noël et du Jour de l’an…
Vous même, vous allez peut-être imposer à votre système digestif et votre foie un surplus de travail.
Et c’est légitime : il serait dommage de vous priver des joies de cette période festive, du partage en famille et entre amis, de la convivialité, du plaisir gustatif que procurent certains plats traditionnels liés à la période…
Mais si vous ne prenez pas quelques précautions (celles que j’ai l’intention de prendre justement), votre foie risque de se rappeler à votre bon souvenir : sensation de lourdeur, allongement de la digestion, ballonnements, vagues nausées…
Alors, comment détoxifier son foie ?
Et vous vous direz à votre tour : c’est une crise de foie. Erreur : sur le plan médical, la crise de foie n’existe pas. C’est une notion bien française, qui n’est jamais évoqué par nos voisins. Certes, votre foie intervient dans le processus digestif, mais ce n’est pas sa seule fonction, loin s’en faut !
Votre foie, ce sont 300 milliards de cellules, soigneusement rangées les unes à côté des autres dans deux lobes de taille inégale. Ces cellules travaillent sans relâche, comme des petites abeilles laborieuses, pour nous aider à digérer, mais aussi pour assurer nos dépenses énergétiques, gérer le stockage de notre graisse de réserve, produire l’indispensable cholestérol (entre autres), stocker minéraux et vitamines… Et surtout, pour débarrasser notre organisme des déchets qui n’encombrent.
Une fois encore, la détox est au programme. Car le foie est l’organe détox par excellence ! Si nos reins savent éliminer déchets et toxines en produisant l’urine, il ne le peuvent le faire que grâce au travail préalable du foie, qui a trié, récupéré, transformé…
Et pour l’aider dans cette tâche essentielle, il a besoin d’être régulièrement… détoxifié ! Si vous désirez traverser les fêtes sans lendemains difficiles, c’est le moment de lui offrir quelques soins dont il tirera les plus grands bénéfices.
Avant de savoir comment détoxifier son foie, il convient de faire d’abord connaissance avec lui. Une fois que vous aurez découvert à quel point il est exceptionnel, vous n’aurez plus qu’une envie : lui faire du bien au quotidien !
Saviez-vous que le foie est le seul de vos organes qui a la capacité de « repousser », comme la queue d’un lézard ? Que l’on ampute aux trois-quarts le foie d’un adulte, et il mettra environ quatre mois pour se reconstituer.
D’où sans doute le mythe de Prométhée, dans la Grèce antique, que les Dieux avaient condamné à avoir le foie dévoré par un aigle. Une punition éternelle, puisque l’organe repoussait au cours de la nuit pour être à niveau livré au bec de l’aigle le lendemain matin.
Les incroyables fonctions du foie
Ce gros organe (entre 1,5 et 2 kg chez un adulte) cumule les fonctions comme aucun autre.
Le foie est une usine à bile
C’est ce qui vient en premier à l’esprit lorsqu’on pense au foie. Les cellules hépatiques produisent ce liquide jaune verdâtre, qui s’accumule dans une petite poche (la vésicule biliaire) de manière à être disponible au cours du repas suivant. Lorsque le bol alimentaire sort de l’estomac, ordre est donné à la vésicule de relâcher son contenu à la sortie de l’estomac.
Cette bile est indispensable à la dégradation des graisses et à leur assimilation. En outre, le bol alimentaire est extrêmement acide à la sortie de l’estomac. La bile, très alcaline, fait baisser ce niveau d’acidité. C’est donc en partie grâce au foie et à sa bile que vous digérez correctement.
Le foie est une centrale d’énergie
Lorsque vous êtes fatigué sans raison apparente, vous ne vous dites probablement pas : « c’est à cause de mon foie ! ». Pourtant, c’est lui qui « gère » vos réserves énergétiques. Après les repas, le sang se charge en sucres. Lorsque l’apport est trop brutal, une hormone produite par le pancréas, l’insuline, ordonne la transformation de l’excès de manière à pouvoir le stocker.
Car le sucre, c’est le carburant principal des cellules. Elles en ont besoin pour fonctionner à longueur de journée et même de nuit. Or, nous ne mangeons que trois fois par jour, quatre au maximum. Entre deux repas, il faut bien que les cellules puissent continuer à effectuer leurs nombreuses tâches. Elles le font grâce à un système à deux vitesses, orchestré par le foie.
Quand excès de sucre il y a, cet organe en transforme une partie en glycogène, des sucres de réserve à utilisation rapide qu’il conserve par devers lui pour les distribuer aux cellules dans les heures qui suivent. L’excédent (si excédent il y a) sera remisé dans les cellules graisseuses, pour être utilisés à plus long terme.
Mais pour cela, il faut que ces sucres soient transformés en corps gras (les triglycérides). C’est encore le fois qui s’occupe de ce travail.
Vous le voyez, si vous disposez d’énergie en permanence, alors que vous ne mangez que trois fois par jour, c’est grâce à votre foie.
Le foie est une unité de production
C’est lui qui produit le cholestérol. On en a dit beaucoup de mal au cours des dernières décennies. Pourtant, le cholestérol nous est indispensable ! Il n’est néfaste qu’en cas d’excès. Le manque de cholestérol est beaucoup plus grave que l’excès (et fort heureusement plus rare).
Le corps utilise notamment cette substance lipidique pour régénérer les parois cellulaires, et pour produire certaines substances métaboliques essentielles, comme le glucagon indispensable à l’utilisation de l’énergie de réserve par les cellules. C’est aussi lui qui récupère les acides aminés issus de la digestion des protéines, pour les recombiner en substances utiles comme l’albumine.
Vous le voyez, votre foie est impliqué dans le fonctionnement de votre organisme tout entier grâce aux substances qu’il fabrique.
Le foie est un centre de stockage
Ses cellules, les hépatocytes, sont très accueillantes. Elles conservent nos stocks de vitamines liposolubles (solubles dans le gras), comme la A, la D, la K, la B12… C’est également dans le foie que sont « rangées » nos réserves de fer.
Ce dernier est particulièrement important car il participe au transport de l’oxygène jusqu’aux cellules, par le biais des globules rouges qui en renferment. Les carences en fer se traduisent par une grande fatigue, un essoufflement, une pâleur inhabituelle… Le tout étant directement lié à la baisse d’oxygénation des cellules.
Il faut donc que nos réserves de fer soient suffisantes, afin que notre organisme puisse y puiser en fonction de ses besoins. Et c’est le foie qui se charge de conserver ce stock.
Votre foie est donc aussi le garant de vos réserves nutritionnelles. Une tâche de plus, qu’il accomplit sans rechigner.
Le foie est une usine de traitement des déchets
Nous y voilà ! S’il fallait sélectionner une fonction plus essentielle que les autres, ce serait celle-là. Imaginez : votre foie est traversé à chaque minute par plus d’un litre de sang. On compte ainsi que la totalité de notre sang transite par le foie toutes les 4 minutes environ.
A chaque passage, le liquide vital se débarrasse des déchets qu’il transporte. Seul le gaz carbonique est évacué par la respiration. Tous les autres s’en remettent au foie. Celui-ci effectue d’abord une première filtration en retenant les substances toxiques : résidus médicamenteux, additifs alimentaires, polluants…
Il les concentre dans ses cellules et les transforme de manière à ce qu’elles soient moins nocives. Au passage, il récupère ce qui peut encore être utilisé puis rejette le reste dans la circulation sanguine.
Il s’occupe aussi des toxines que produit le corps lui-même. Ainsi, il intercepte l’ammoniac, issu de la digestion des protéines, et le transforme en urée, beaucoup moins nocive pour les cellules.
Enfin, il capte aussi au passage les cellules sanguines usagées (globules blancs et rouges). Il en extrait les substances qui peuvent encore servir (notamment le fer des globules rouges), dégrade le reste et le rejette dans le sang.
Vous le voyez, sans l’intervention de votre foie, votre organisme serait rapidement dépassé par les déchets et les toxines.
Lorsque le foie est fragilisé, encombré par les déchets trop nombreux, il ne peut plus mener à bien ses autres tâches. En résultent des troubles aussi divers que la fatigue, les troubles du transit, les difficultés digestives, les problèmes de peau…
Certaines personnes supportent mieux que d’autres la surcharge hépatique. On ne l’explique pas vraiment et on n’y peut rien. Cependant, même si vous faites partie de ces chanceux qui parviennent à digérer n’importe quoi sans lendemains difficiles, vous avez tout intérêt à prendre soin de votre foie. Car l’accumulation des déchets et toxines finit toujours par perturber ses autres fonctions.
Pour apprendre comment détoxifier son foie, il faut lui permettre de mieux nettoyer l’organisme, mais aussi de mieux gérer l’énergie quotidienne, de mieux stocker certains nutriments, de mieux produire des substances essentielles… Un petit geste pour votre foie, c’est un grand pas pour votre organisme tout entier !
Le foie a des ennemis !
Première étape : éviter au quotidien les principaux ennemis de votre foie. Car il est particulièrement agressé par des produits et des comportements que vous pouvez facilement éviter : alcool, excès de médicaments (en dehors des traitements indispensables, bien sûr), pollutions, stress (voir ci-dessous l’interview du Dr Rougier)…
L’alcool, l’ennemi n° 1. Je sens que certains d’entre vous grimacent. Ne plus jamais boire d’alcool ? Même dans les situations de fête ? Ne vous inquiétez pas, votre foie est tout à fait capable d’assumer quelques verres de temps en temps. Mais si vous buvez de l’alcool à tous les repas (voire en dehors), vous risquez de le fatiguer.
Lorsque vous avalez une boisson alcoolisée, une molécule passe rapidement dans votre sang : l’éthanol. Moins de 10% de cet éthanol est éliminé directement par les reins et par la respiration. Les 90 à 95% restants transitent par le foie, qui doit les oxyder pour les transformer en acéthaldéhyde qu’il rejettera progressivement dans le sang.
Le problème, c’est que cette substance est hautement toxique pour les cellules hépatiques. Si elles peuvent résister sans problème à une dose raisonnable et ponctuelle, elles ne parviennent pas à se protéger contre un apport permanent. Avec le temps, un état inflammatoire s’y installe, qui peut dégénérer en maladies hépatiques (stéatose, cirrhose…) qui empêche le foie de mener à bien ses travaux.
En pratique : pour éviter ces effets dévastateurs, ne buvez jamais l’estomac vide. L’éthanol passera alors très brutalement dans le sang. Si vous mangez quelque chose juste avant votre premier verre, ce passage sera plus lent et progressif, ce qui soulagera d’autant votre foie.
Evitez les alcools forts, surtout à l’apéritif. Et même en fin de repas, faites en sorte que cela reste exceptionnel.
Dans tous les cas, préférez le vin rouge et le champagne de bonne qualité. Ces deux boissons alcoolisées sont moins agressives et fournissent des minéraux.
Lors d’une longue soirée ou d’un repas interminable, difficile de détoxier son foie… Alors alternez un verre de vin ou de champagne et un verre d’eau. Cela vous permettra de boire moins d’alcool, et l’apport hydrique aidera votre organisme à se débarrasser plus rapidement des toxines liées à la dégradation de l’alcool. Surtout, ne buvez pas d’alcool tous les jours !
Les médicaments : des ennemis parfois indispensables. Pas question de vous conseiller d’arrêter les traitements médicamenteux prescrits par votre médecin. Mais vous pouvez peut-être diminuer votre consommation de médicaments vendus sans ordonnance : antalgiques, laxatifs, produits contre le rhume… Surtout si vous en prenez plusieurs en même temps, car ce type de cocktail peut se révéler détonnant.
A chaque fois que vous prenez un médicament, votre foie est chargé de transformer les résidus qui n’ont pas été utilisés par les cellules concernées afin que les reins puissent les éliminer. Encore une tâche délicate, qu’il ne peut mener à bien que si vous limitez les traitements médicamenteux qui ne sont pas indispensables.
Pour soulager les petits maux du quotidien, certains traitements naturels ont fait la preuve de leur efficacité : les frictions d’huile essentielle de gaulthérie, par exemple, calment les douleurs inflammatoires (notamment articulaires) ; le bicarbonate apaise les brûlures gastriques ; les inhalations de plantes (eucalyptus, pin…) enrayent la toux banale. Pour ne citer que quelques exemples. Et ces produits ne surchargent pas le travail du foie.
En pratique : lorsque votre médecin vous prescrit un médicament, suivez précisément ses consignes. Ramenez à la pharmacie ce qui reste, au lieu de le conserver pour une utilisation prochaine.
Ne prolongez pas le traitement sans avis médical, même s’il s’agit d’un médicament vendu sans ordonnance. En cas de doute, demandez conseil à votre pharmacien.
Et surtout, préférez les traitements naturels dès que c’est possible. Et c’est très souvent le cas pour soigner les troubles courants qui ne nécessitent pas le recours au médecin.
Les pollutions : difficiles à éviter, mais… Elles sont partout. Nous les avalons avec les aliments issus de l’agriculture intensive et de l’industrie agro-alimentaire, nous les respirons, notre peau les absorbe avec certains produits cosmétiques… C’est notre foie, une fois encore, qui est chargé de les transformer et de les éliminer. Les métaux lourds, notamment, lui portent préjudice.
S’il est impossible d’éviter toutes les sources de pollution, il est possible de les limiter et surtout d’aider le foie à s’en débarrasser.
En pratique : Choisissez, autant que possible, des aliments bio : légumes, viande, produits laitiers… Certes, c’est plus cher. Mais une fois de temps en temps, c’est mieux que jamais.
Evitez les plats tout prêts, les sauces en sachets, les viennoiseries et biscuits industriels… Lisez bien les étiquettes et fuyez les produits qui affichent plus de 4 ou 5 ingrédients.
Préférez les cosmétiques bio, ou préparez-les vous-mêmes avec des huiles essentielles mélangées à des huiles végétales de bonne qualité, du beurre de karité ou du gel d’aloès bio.
Et pour aider votre foie à gérer les métaux lourds, offrez-lui de temps en temps une cure d’un complément alimentaire associant des micro-algues (klamath, chlorella…) à des acides aminés chélateurs (L.métionine, L.cyctéine…). Une cure de trois semaines, une fois par trimestre, fera grand bien à votre foie.
Comment aider son foie par l’alimentation ?
L’excès de matières grasses perturbe l’activité de votre foie et lui demande des efforts supplémentaires. Préférez les huiles végétales, évitez les grandes fritures, et surtout gardez la main légère lorsque vous cuisinez.
L’excès de sucres raffinés (sucre blanc, confiseries, sodas…) est tout aussi délétère. Rappelez-vous : le sucre en excès doit être transformé en triglycérides par votre foie avant d’être stocké dans les cellules graisseuses. Evitez ces sucres et remplacez-les par des édulcorants naturels comme le sirop d’agave et le sucre de coco.
Si vous souffrez d’un surpoids sérieux (voir d’une obésité), essayez de perdre quelques kilos. Car lorsque vos cellules graisseuses sont déjà bien remplies, la graisse s’infiltre dans vos tissus, à commencer par ceux de votre foie. C’est ainsi que se forme la stéatose, nom officiel de la maladie du « foie gras ». Ne prenez pas ce risque !
En règle générale, consommez suffisamment de fruits et légumes frais. Ils participent au drainage global de l’organisme, augmentent l’apport en fibres bénéfiques pour le transit intestinal et fournissent des minéraux qui neutralisent l’excès d’acidité néfaste pour tous vos tissus, y compris ceux du foie.
Quel brûle-graisses pour maigrir ?
Cliquez ici pour en savoir plus
Comment détoxifier son foie : les bons gestes
Heureusement, la nature met à votre portée des solutions simples pour détoxifier votre foie. Vous pourrez ainsi le débarrassez régulièrement des innombrables déchets et toxines qui l’importunent et dérangent son travail.
En mettant en place de manière régulière ces quelques stratégies simples, vous détoxifierez à la fois votre foie et votre organisme. En plus, vous aiderez cet organe à effectuer dans de bonnes conditions toutes ses autres tâches. C’est votre bien-être tout entier qui s’en trouvera stimulé.
La cure de citron. Ce fruit est un draineur hors pair. Il tonifie la digestion, ce qui facilite le travail du foie. Il est diurétique, ce qui accélère l’élimination définitive des déchets traités par le foie. Il combat l’excès d’acidité qui perturbe tous les organes, dont le foie.
En pratique : chaque matin, pressez un demi-citron bio. Allongez-le avec la même quantité d’eau tiède (ou à température ambiante) et buvez à jeun, avant le petit déjeuner.
Procédez ainsi pendant dix à quinze jours, une fois par trimestre.
La cure de chaleur. La température de votre foie est plus élevée que celle du reste de votre corps : 39 à 40°, contre 37°. Vous lui ferez le plus grand bien en lui offrant régulièrement une séance bouillote ou un cataplasme chaud (plantes ou argile). La chaleur active à la fois la circulation sanguine dans le foie et la production de la bile. D’où une détoxification plus efficace.
En pratique : offrez-vous, une ou deux fois par semaine, une vingtaine de minutes de détente, en prenant soin de poser sur votre foie (juste sous les côtes, à droite de votre thorax) une bouillote, de la pâte d’argile (argile verte en poudre délayée dans de l’eau chaude) ou un cataplasme de plantes visée hépatique (voir ci-dessous).
Quelles plantes pour détoxifier son foie ?
Certaines stimulant la production de bile (cholérétiques), d’autres facilitent son évacuation (cholagogue) ou agissent directement sur les cellules hépatiques pour améliorer leur fonctionnement (hépatiques).
Lorsque c’est possible, préférez les tisanes car leur « effet liquide » accélère globalement l’élimination toxinique. Pour les autres (celles qui sont très désagréables au goût ou que l’on ne trouve pas en vrac), optez pour les plantes séchées en gélules ou les extraits liquides.
L’artichaut : les feuilles de la plante sont vos meilleures amies pour détoxifier votre foie. Leurs principes actifs (cynarine, tanins, enzymes…) le drainent d’une grande partie des toxines qui s’accumulent dans ses tissus. Ils augmentent la production de la bile et accélèrent son évacuation dans le tube digestif.
Les feuilles d’artichaut sont très amères. Si cela ne vous dérange pas, consommez-les en infusion (une cuillerée à soupe de plante pour un bol d’eau bouillante, à laisser infuser 5 à 6 mn). Sinon, préférez les gélules ou les extraits liquides. Faites une cure de deux à trois semaines, au moins deux fois par an.
Le boldo : cette plante stimule globalement l’activité du foie. L’un de ses principes actifs, la boldine, protège les cellules hépatiques contre les éventuelles dégradations. Le boldo accélère l’évacuation de la bile. En prime, il est légèrement calmant, ce qui est très utile dans les moments de stress qui perturbent votre foie (voir ci-dessous l’interview du Dr Rougier).
Préférez l’infusion. Préparez une bouteille de tisane pour la journée, en versant 10 g de plante sèche dans un litre d’eau bouillante. Laissez infuser 7 à 8 mn puis filtrez et conservez dans une bouteille. Buvez la valeur d’une gros bol juste avant les principaux repas, et le reste en petites quantité tout au long de la journée. Vous pouvez aussi le consommer en gélules si c’est plus pratique pour vous. Faites une cure de deux semaines deux fois par an, et pensez à lui pendant les fêtes.
Le chardon-marie : l’un de ses principes actifs, la silymarine, stimule la régénération des cellules hépatiques, protégeant ainsi votre foie contre l’effet toxique de certains déchets. C’est une plante parfaite pour accompagner les excès des fêtes.
Préparez votre infusion avec 1 cuillerée à soupe de plante séchée dans un gros bol d’eau bouillante, et laissez infuser 5 mn. Buvez trois bols par jour, avant les principaux repas.
Le desmodium. Cette plante africaine est le protecteur n°1 des cellules hépatiques. Elle active leur renouvellement et les protège contre les agressions, notamment médicamenteuses. Il est souvent conseillé aux personnes qui suivent des traitements médicamenteux particulièrement agressifs pour le foie, notamment les chimiothérapies anti-cancer.
Il n’est pas facile de trouver du desmodium en vrac pour se préparer des tisanes. Optez pour les extraits liquides (en ampoules ou en flacon), plus efficaces et simples d’utilisation. Faites une cure de deux semaines, deux ou trois fois par an. Pensez à lui après les fêtes, pour aider votre foie à se remettre des excès.
Le bon fonctionnement de votre foie est sous le contrôle de votre cerveau et de votre système nerveux
Dr Yann Rougier
Comment détoxifier sont foie grâce aux huiles essentielles ?
Ces extraits de plante, extrêmement concentrés, sont très délicats à utiliser par voie orale. En dehors de toute prescription, employez-les plutôt en massages (mélangés à une huile végétale) ou en friction (pures, seulement lorsqu’elles ne sont pas irritantes pour la peau).
Les huiles essentielles pour détoxifier son foie
L’huile essentielle d’estragon améliore globalement le fonctionnement du foie, y compris en ce qui concerne sa gestion des déchets. Vous pouvez l’utiliser pure : versez 5 gouttes sur la région de votre foie (sous les côtes, à droite), et frictionnez quelques secondes pour la faire pénétrer.
Vous pouvez répéter ce geste à chaque fois que vous sentez une lourdeur digestive. Vous pouvez aussi offrir à votre foie un traitement d’une dizaine de jours, avant ou après une période d’excès.
L’huile essentielle de romarin : choisissez la variété « à verbénone », c’est la plus efficace pour votre foie. Son huile essentielle a des vertus détoxifiantes exceptionnelles, et protège cet organe contre les agressions toxiniques.
Ne l’utilisez pas pure. Mélangez 5 gouttes dans une cuillerée à soupe d’huile d’amande douce, de germe de blé ou d’onagre. Massez la région du foie avec cette préparation pendant une dizaine de minutes. Répétez chaque jour pendant une semaine.
Procédez ainsi lorsque votre foie est mis à rude épreuve par des excès, ou par un traitement médicamenteux durable. Par exemple, pendant la période des fêtes qui s’annonce
Vous le voyez, vous pouvez facilement aider votre foie à traverser les fêtes de Noël et de fin d’année. Si vous vous occupez de lui dans les deux semaines qui précèdent et celles qui suivent, il encaissera sans broncher les excès.
Concoctez votre propre programme. Vous pouvez par exemple faire une cure de citron et des frictions à l’huile essentielle d’estragon avant les fêtes, offrir à votre foie des tisanes de boldo ou de chardon-marie pendant, et l’aider à se remettre après avec une cure de desmodium et des massages à l’huile essentielle de romarin. Sans oublier, de temps en temps, une petite pause-chaleur !
3 questions au Dr Yann Rougier
Comment les neurosciences abordent-elles le foie et son fonctionnement ?
Dr Yann Rougier : Les neurosciences abordent l’Humain comme une entité au sein de laquelle le métabolique, le nerveux et l’émotionnel ont une égale importance. N’oublions pas qu’une grande partie des neurotransmetteurs et des neurohormones, qui jouent un rôle si important dans notre fonctionnement neuro-cérébral et notre équilibre psycho-émotionnel, sont produits dans le tube digestif avec la participation du foie. Le cerveau est bien le « maître » de notre organisme, puisque c’est lui qui y diffuse ses ordres et régule son activité métabolique. Mais pour cela, il a besoin de collaborateurs, de relais efficaces. Et le foie en fait partie.
Comment se nouent les relations entre le foie et le système nerveux ?
Dr Yann Rougier : La « bonne santé » de notre foie est étroitement liée à celle de notre système nerveux autonome, et à l’équilibre de ses deux branches : orthosympathique et parasympathique. Lorsqu’une émotion violente, un stress, une pensée obsédante… nous perturbe, cela affecte cette partie du système nerveux. Par répercussion, le fonctionnement du foie est affecté. La gestion du stress et des émotions fait donc partie intégrantes des gestes bénéfiques au fonctionnement du foie.
Le stress augmente la production de déchets par les cellules en modifiant notre fonctionnement hormonal, ce qui donne au foie un travail supplémentaire. L’excès d’acidité du milieu intérieur est préjudiciable à tous nos tissus, en particulier ceux du foie. Or, le stress est un amplificateur d’acidité.
Que faire avant les fêtes pour aider à détoxifier son foie ?
Dr Yann Rougier : Parmi les nombreux gestes destinés à soutenir et aider l’activité du foie, il ne faut pas oublier les techniques qui permettent de préserver l’équilibre psycho-émotionnel et de lutter contre l’excès de stress. Et la période des fêtes, si elle est généralement vécue dans la joie, comporte une part de tension nerveuse. On veut bien faire, réussir un repas idéal, porter une tenue parfaite, choisir les convives sans vexer personne… Ce sont des stress positifs, mais des stress tout de même ! Sans parler des conflits familiaux ou amicaux qu’il faut passer sous silence dans ces réunions de groupe, ce qui ne va pas sans un surplus de tension nerveuse.
Alors pensez à vous relaxer, à pratiquer des exercices respiratoires simples. Par exemple celui-ci : isolez-vous pendant 5 minutes, fermez les yeux et concentrez-vous sur votre souffle. Respirez calmement et profondément, en faisant en sorte que votre expiration soit deux fois plus longue de que votre inspiration (comptez lentement jusqu’à 3 ou 4 en inspirant, et jusqu’à 6 ou 8 en expirant). Répétez l’exercice trois fois par jour. Cela n’a l’air de rien, mais c’est un formidable cadeau que vous ferez à votre organisme tout entier, et surtout à votre foie !
Complétez votre cure détox
Si avec ce protocole détox complet et tous ces conseils judicieux que j’ai moi-même décidé d’appliquer à la lettre, vous n’arrivez pas à échapper à la crise de foie post-réveillon, alors il y a de quoi désespérer.
En attendant la solution KétoDestock d’Actinutrition dont je vous parle dans cette lettre, n’est pas LE produit-miracle absolu. Il est certes unanimement reconnu pour ses vertus digestives, diurétiques et drainantes (grâce aux propriétés des graines de fenouil notamment), mais chacun d’entre nous réagit de manière différente à l’action des compléments alimentaires.
Par ailleurs, la consommation d’une telle formule sera toujours plus efficace si vous la complétez par la prise d’un bon polyvitamines comme Multi-Vitamines d’Actinutrition.
Je vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’années et beaucoup de bonheur sans trop d’excès (si possible). Et si par malchance, vous preniez un peu d’embonpoint à cause des réveillons, vous savez que vous pouvez toujours compter sur moi pour commencer 2018 avec quelques secrets bien sentis pour en venir rapidement à bout.
Bien à vous,
Philippe Monteiro Da Rocha
PS : Les produits que nous recommandons sont sélectionnés selon des critères stricts de composition, d’ingrédients et de qualité de fabrication.
—–
Les informations de cette lettre d’information sont publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de cette lettre, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé dûment homologués auprès des autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être. L’éditeur n’est pas un fournisseur de soins médicaux homologués. L’éditeur de cette lettre d’information ne pratique à aucun titre la médecine lui-même, ni aucune autre profession thérapeutique, et s’interdit formellement d’entrer dans une relation de praticien de santé vis-à-vis de malades avec ses lecteurs. Aucune des informations ou de produits mentionnés sur ce site ne sont destinés à diagnostiquer, traiter, atténuer ou guérir une maladie.