Quand on souffre de douleurs chroniques, articulaires, musculaires ou fibromyalgiques, on peut parfois éviter les effets secondaires des médicaments en se tournant vers des solutions naturelles. Voici des anti douleurs qui s’avèrent efficaces quand ils sont employés à bon escient.
Cher lecteur, chère lectrice,
Je suis sûr que vous l’avez constaté comme moi, les articles, les vidéos et les sites consacrés aux fameux remèdes de grand-mère pullulent sur Internet depuis quelques années. Pour soulager ses douleurs et soigner ses petits bobos du quotidien, on recherche certes de l’efficacité mais on veut, en plus, du traditionnel et du 100 % naturel.
Côté nature et tradition – qui plus est millénaire -, on cite souvent la médecine chinoise comme LA référence absolue. C’est vrai que l’intérêt prouvé de l’acupuncture et la richesse de la pharmacopée botanique chinoise pour traiter certaines douleurs ont convaincu une bonne part de la communauté médicale et scientifique. Mais tout n’est pas pour autant à consommer sans modération dans la médecine chinoise.
En effet, on y trouve aussi une quantité impressionnante de substances répugnantes parmi lesquelles des sécrétions, des excréments et même des cadavres d’animaux divers qui ne donnent pas franchement envie de continuer à se soigner « au naturel ».
Alors aujourd’hui, pour vous permettre d’y voir plus clair, j’ai décidé de chercher les extraits de plantes et les traitements anti douleurs 100 % naturels qui ont été effectivement validés sur le plan scientifique. Je suis certain que cela vous sera utile !
Chacun met ses propres mots sur la douleur qu’il ressent. Ca tire, ça brûle, ça tape, ça vrille, ça pique, ça pulse… C’est que la douleur est un phénomène kaléidoscopique qui revêt plusieurs visages. Elle peut être légère ou intense, supportable ou intolérable, ponctuelle ou chronique…
Un vrai casse-tête ! Sans compter que la douleur est toujours indicible. Chacun la ressent à sa manière, et ce qui est insupportable pour les uns est tolérable pour les autres.
Et pourtant, malgré ces multiples facettes, la douleur fait partie de la vie. De toutes les vies.
Sommaire
Pourquoi avons-nous mal ?
Personne ne peut se vanter de n’avoir jamais eu mal. Depuis les douleurs de croissance de l’enfant jusqu’à celles des malades en fin de vie, tout le monde souffre un jour ou l’autre ! Cela mérite bien qu’on s’y penche, d’autant que les antalgiques médicamenteux ne sont pas sans danger et qu’il existe des moyens naturels pour les remplacer.
Une migraine, une rage de dents, une douleur articulaire, un mal au dos ou au ventre… A la base de ces douleurs courantes, il y a toujours une cause plus ou moins facilement identifiable.
Prenez un banal mal aux dents : il signifie qu’une carie grignote la dentine et s’approche de la chambre pulpaire qui abrite le nerf, qu’une infection s’est logée dans les tissus dentaires ou qu’une inflammation s’est déclenchée. La douleur est alors un signal qu’il faut entendre afin de la faire cesser.
C’est un message que nous envoie notre organisme pour nous dire que « quelque chose ne va pas » et qu’il est urgent de le corriger. Il en est de même pour toutes les douleurs courantes du quotidien.
On peut les classer en deux grandes catégories. Les douleurs les plus courantes sont provoquées par des facteurs externes. Elles sont dues à une activation des récepteurs cutanés. Notre peau renferme des milliers de capteurs qui nous permettent de sentir le chaud et le froid, le sec et l’humide, le ferme et le mou… Et surtout la douleur.
C’est ce qui se passe lorsque nous rentrons de la plage avec une peau de homard, ou quand nous marchons malencontreusement sur un oursin niché entre deux rochers. La chaleur du soleil ou l’agression des épines qui se sont fichées dans la plante du pied déclenchent le message douloureux. Il en est de même pour toutes les blessures, brûlures, ecchymoses, égratignures…
Dans ce cas, la solution est simple : mettre un tee-shirt sur sa peau agressée par le soleil, retirer les épines… Une fois la cause éradiquée, il ne reste plus qu’à accompagner la cicatrisation de manière à atténuer les douleurs résiduelles.
Deuxième catégorie : les douleurs d’origine interne. Elles sont révélatrices d’une lésion organique, d’une inflammation tissulaire profonde, d’un dysfonctionnement articulaire…
Disons-le tout de suite : les organes eux-mêmes sont indolores. Le message douloureux est donc généralement émis par les tissus environnants qui sont, eux, richement innervés. Ils sont parfois l’objet d’une inflammation, un processus naturel qui participe à nos défenses et à nos mécanismes d’autoguérison (la cicatrisation par exemple). Malgré cette évidente utilité, l’inflammation est impliquée dans un grand nombre de manifestations douloureuses.
Reste une troisième catégorie de douleurs qui ne répondent pas à ce schéma. Il n’y a aucun stimulus (externe ou interne) à l’origine du message douloureux. La sensation procède alors d’un dysfonctionnement du système nerveux, qui transmet une douleur dénuée de sens. C’est le cas, par exemple, dans la fibromyalgie.
Les chemins de la douleur
Les messages douloureux d’origine externe (la peau) et interne (les organes) sont transmis jusqu’au cerveau par les mêmes voies nerveuses. C’est un chemin complexe dont voici un aperçu simplifié.
Une fois activés, les récepteurs internes ou externes envoient une impulsion électrique le long des nerfs. Cette information rejoint la moelle épinière, puis le faisceau spino-thalamique et enfin le thalamus, grande gare de triage des messages nerveux.
Là, la douleur est « colorée » par la tonalité des souffrances précédentes et par les émotions qui l’accompagnent. C’est là que « la douleur » devient « votre douleur ». Dernière étape : le message parvient au cortex cérébral où il est décrypté. Aïe ! Le tout n’a duré que quelques millièmes de secondes.
Ce trajet schématique est modulé par des systèmes annexes. D’abord, nous disposons d’un système très complexe, le gate-control (en français « gare de péage »), capable de moduler l’intensité du message en laissant passer certaines informations et en en détournant d’autres. Il intervient surtout dans les douleurs chroniques.
S’ajoutent à cela des paravents antidouleur endogènes : le cortisol, un anti-inflammatoire naturel qui ressemble à s’y méprendre à la célèbre cortisone ; les endorphines à l’action antalgique… C’est le cerveau qui déclenche tous ces dispositifs de modulation de la douleur sous l’influence de facteurs extérieurs à la sensation elle-même : le stress, l’angoisse, la peur…
C’est ce qui explique que nous soyons inégaux devant la douleur, mais aussi que nous puissions lutter avec des outils antistress tels que la relaxation ou la respiration.
Une fois arrivée dans le cerveau, l’information « douleur » voyage entre les neurones avec le concours de substances biochimiques : les neurotransmetteurs. Chacun permet la circulation d’un type d’information.
Ainsi, l’acétylcholine favorise l’acheminement du message douloureux, alors que les endorphines les freinent et les atténuent. Il est donc possible d’agir sur la douleur en favorisant ces dernières, par l’activité physique par exemple.
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4 questions pour une seule douleur
Vous le voyez, la douleur est un phénomène très intime, difficile à partager. Raison de plus pour essayer de la prendre en charge soi-même. Mais cela demande quelques précautions. Avant tout, il faut essayer de percevoir l’origine de la douleur.
En cas de brûlure ou d’entorse, cela ne pose pas de problème. Mais certaines douleurs peuvent être révélatrices de problèmes sous-jacents potentiellement sérieux. Une brûlure gastrique, par exemple, signale une simple irritation ou un ulcère. C’est pourquoi, avant de mettre en place des soins antidouleur naturels, il vaut mieux se poser certaines questions :
- La douleur est-elle apparue brutalement ou progressivement ?
- Est-elle récurrente ?
- Est-elle associée à de la fièvre ?
- D’autres symptômes sont-ils apparus en même temps : nausées, constipation, rhinite, altérations sensorielles (vue, ouïe…), œdèmes, éruptions cutanées… ?
Tant que la douleur est franche, qu’elle est apparue d’un coup et qu’elle n’est associée ni à de la fièvre ni à d’autres symptômes, pas de problème. Vous pouvez agir vous-même. Vous pouvez le faire aussi si vous souffrez de douleurs chroniques ou récurrentes (rhumatismes, migraine…) dont l’origine a été confirmée précédemment.
Mais si vous avez le moindre doute, n’hésitez pas à consulter. Mieux vaut être rassuré « pour rien » que laisser traîner une douleur qui cache un trouble plus sérieux. Remarquons au passage que l’intensité de la douleur n’est pas corrélée à la gravité de l’atteinte, mais elle l’est certainement à l’urgence que nous ressentons de la dissiper.
Le point sur les traitements médicamenteux courants
La prise en charge médicale de la douleur est assez récente. Depuis le milieu du XXème siècle, de nouvelles approches thérapeutiques permettent de faire taire la souffrance dans les situations extrêmes, notamment chez les malades en fin de vie.
Mais qu’en est-il de nos petites douleurs quotidiennes, celles qui perturbent notre bien-être sans mettre notre vie en danger ? Le plus souvent, nous les gommons à coup d’antalgiques en vente libre (aspirine, paracétamol, ibuprofène…).
Ces médicaments, pour utiles qu’ils puissent être, ne sont pas sans danger. Ils conviennent à une utilisation ponctuelle : une entorse de la cheville qui empêche de marcher pendant quelques jours, un mal aux dents qui ne résistera pas aux soins du dentiste… Mais lorsque la douleur s’amplifie et/ou s’installe, tout change.
L’effet des médicaments diminue dès qu’on les prend régulièrement (c’est l’accoutumance). Il faut alors augmenter les doses, voire changer de molécule ou associer un anti-inflammatoire à l’antalgique.
En outre, leur utilisation fréquente entraîne des effets secondaires gênants, notamment digestifs. S’y ajoute une sur-stimulation du foie, qui est chargé de gérer, recycler, transformer et éliminer les résidus médicamenteux. Lorsque la charge devient trop lourde, cet organe essentiel peut se trouver en état d’intoxication sévère.
Pour éviter ces effets délétères, il vaut mieux se tourner vers des produits naturels qui s’avèrent très efficaces à condition de bien les choisir. Les douleurs digestives (ballonnements, brûlures gastriques…) seront soulagées par du bicarbonate ou du charbon, lesquels ne seront pas des anti douleurs utiles contre les douleurs articulaires ou la migraine. Les plantes sont au rendez-vous, ainsi que les huiles essentielles, les exercices de respiration ou de relaxation…
Les gestes naturels que nous vous proposons agissent de multiples manières. Certains sont anti-inflammatoires, d’autres freinent les messages douloureux ou neutralisent leur cause. Avec toujours le même but : vous aider à gérer vos douleurs et à vous en débarrasser.
Deux plantes anti douleurs de base
Pendant des millénaires, les Hommes ont soulagé leurs douleurs à l’aide de plantes. Deux d’entre elles ont particulièrement intéressé les scientifiques dès la fin du XIXème siècle : la reine-des-prés et l’écorce de saule. A l’époque, on y a découvert des composants à partir desquels fut fabriquée la célèbre aspirine (l’acide acéthyl-salicylique). Vous ne vous étonnerez pas que ces deux plantes aient des vertus proches de celles du médicament. Elles sont efficaces sur toutes les douleurs, ou presque : rhumatismes, maux de tête, problèmes dentaires, douleurs de règles…
1. La reine-des-prés
Cette fleur blanche contient des salicosides et du salicycate de méthyle. Elle est utilisée traditionnellement comme anti douleurs et pour lutter contre les fièvres. L’infusion de reine-des-prés est directement antalgique : elle agit sur le phénomène douloureux lui-même, quelle que soit son origine. Elle est aussi anti-inflammatoire, ce qui en fait un anti douleurs efficace contre les douleurs rouges, chaudes et piquantes (arthrite, maux de tête vrillants…). Enfin, elle est légèrement diurétique et accélère l’élimination des toxines, ce qui est utile contre certains troubles digestifs et certains maux de tête.
En pratique : pour préparer une infusion, comptez une cuillerée à soupe de fleurs séchées pour un bol d’eau bouillante. Laissez infuser 5 minutes avant de filtrer. Vous pouvez boire trois bols par jour.
Si votre douleur est localisée (migraine, douleurs articulaires…), vous pouvez conserver les fleurs qui ont servi à préparer l’infusion et les appliquer sur la zone douloureuse, en cataplasme, pendant 20 minutes. Les deux modes d’action, combinés, renforceront l’efficacité de la plante.
On trouve aussi de la reine-des-prés séchée, conditionnée en gélules, très utile lorsqu’on n’a pas le loisir de se préparer une tisane.
2. L’écorce de saule
C’est un très ancien remède, qui fait partie de la pharmacopée traditionnelle des pays occidentaux depuis des siècles. L’écorce de saule agit elle aussi comme anti-inflammatoire et antidouleur (elle agit sur le trajet de l’information douloureuse). Elle contient des salicylates qui agissent de la même manière que l’aspirine. Mais cette action, bien que moins puissante, est plus naturelle et ne provoque pas les mêmes effets secondaires.
En pratique : l’écorce de saule se consomme en décoction. Comptez une cuillerée à soupe d’écorce séchée pour un gros bol d’eau froide. Amenez à ébullition et laissez frissonner 2 minutes. Puis retirez du feu, laissez infuser 5 minutes et filtrez. Vous pouvez boire trois bols par jour.
Vous pouvez aussi la consommer en gélules (poudre de plante) et en ampoules (extraits liquides).
4 huiles essentielles à toujours avoir chez soi
Ces extraits de plante, très concentrés, sont à manier avec prudence. Il vaut mieux éviter de les prendre par voie orale en dehors d’une prescription médicale. En revanche, elles se prêtent particulièrement bien aux soins locaux : frictions, massages, cataplasmes… Or, de nombreuses douleurs courantes bénéficient de ce type de traitement. Certaines huiles essentielles sont agressives pour la peau et elles doivent absolument être diluées dans une huile végétale de base avant d’être appliquées. Ce n’est pas le cas des quatre essences que nous vous proposons. Vous pouvez, si nécessaire, les appliquer pures sur la peau sans risque d’irritation ou de rougeurs.
L’huile essentielle de lavande vraie
Elle est extraite de ce magnifique buisson aux fleurs violettes qui fait le charme des coteaux de Haute-Provence. C’est un décontractant musculaire très efficace pour soulager les crampes et les contractures. Au niveau cutané, elle est désinfectante et cicatrisante. Idéale pour soigner les brûlures, coups de soleil, égratignures et petits bobos. Pour couronner le tout, elle est très apaisante sur le plan mental et nerveux. Un « plus » très utile lorsque la douleur est amplifiée par le stress.
En pratique : pour traiter rapidement les brûlures et blessures, il suffit de versez 2 à 4 gouttes directement sur la peau (en fonction de la surface à traiter) et de faire pénétrer légèrement, après avoir désinfecté bien sûr.
Pour soulager les contractures musculaires et les crampes, forcez un peu la dose : 3 à 6 gouttes. Puis frictionnez pour faire pénétrer.
Pour traiter les grandes surfaces (le dos par exemple), diluez-la à raison de 10 gouttes pour une cuillerée à soupe d’huile de base.
Et pour une action vraiment globale, ajoutez 20 gouttes votre bain, après les avoir mélangées à une demi-tasse de bicarbonate afin d’améliorer leur dispersion dans l’eau chaude.
Enfin, pour bénéficier de l’action apaisante de la lavande, vous pouvez la diffuser dans la pièce où vous vous trouvez, en verser quelques gouttes sur votre oreiller le soir, voire respirer à même le flacon dans les moments d’urgence.
L’huile essentielle de menthe poivrée
Elle est produite à partir d’une variété de menthe qui possède un effet puissamment rafraîchissant. Cette essence l’est, elle aussi. Elle distille du froid dans les tissus, ce qui est très utile pour soulager les douleurs d’origine inflammatoires : maux de tête, sinusite, douleurs articulaires et musculaires (entorse, courbatures)… Elle est même légèrement anesthésiante.
En pratique : versez 2 à 3 gouttes directement sur la peau au niveau de la douleur (les tempes pour la migraine, l’articulation pour une entorse…) et frictionnez pour la faire pénétrer.
N’utilisez pas cette huile essentielle pour de grandes surfaces car son effet rafraîchissant serait alors trop puissant. Elle n’est pas adaptée pour le bain.
L’huile essentielle de clou de girofle
C’est LE soin naturel anti douleurs contre les maux de dents. Ce n’est pas un hasard si, dans les cabinets dentaires, il flotte souvent une odeur de girofle. L’huile essentielle que l’on tire de ce bouton floral séché assainit la bouche, désinfecte le milieu buccal et soulage les douleurs dentaires. Un trio gagnant en attendant la visite chez le dentiste.
En pratique : versez 1 goutte sur le bout de votre index, puis massez la gencive au niveau de la douleur. Si votre dent est creusée par une carie ou la perte d’un amalgame, versez l’huile essentielle sur un coton-tige que vous glisserez à l’intérieur du trou.
Vous pouvez compléter ce soin avec un bain de bouche : 3 gouttes dans une cuillerée à café de bicarbonate, à diluer dans un demi-verre d’eau tiède.
L’huile essentielle de gaulthérie couchée
Cette fois, ce sont vos articulations qui vont se réjouir. Cette huile essentielle est l’un des anti-inflammatoires locaux les plus puissants que nous offre la nature. On l’obtient en distillant les feuilles et les baies d’un petit arbuste.
Elle est vasodilatatrice (les tissus sont mieux alimentées par voie sanguine), anti-inflammatoire et antalgique (les douleurs refluent rapidement). Elle soulage les douleurs d’arthrose et d’arthrite, mais aussi les entorses, le lumbago, le torticolis…
En plus, elle a un effet stimulant, ce qui ne gâche rien lorsque les poussées douloureuses perturbent le sommeil et entraînent une fatigue persistante.
En pratique : une fois encore, vous pouvez utiliser cette huile essentielle pure sur la peau lorsqu’il s’agit de traiter une zone réduite (le poignet, la cheville…). Comptez alors 2 à 4 gouttes et faites pénétrer en frictionnant légèrement.
Pour les larges surfaces (épaules, dos…), diluez-la dans une huile végétale, à raison de 6 gouttes pour une cuillerée à soupe, puis massez.
4 gestes naturels anti douleurs à ne pas négliger
Au-delà des plantes et de leurs dérivés, la nature met à notre disposition d’autres gestes naturels qui ont fait leur preuve depuis des millénaires. Difficile de faire plus simple !
La chaleur et le froid
C’est un geste instinctif lorsqu’on a mal : on a envie de poser sur la zone douloureuse une bouillotte ou une poche à glace. Quelle différence ? La chaleur décontracte les muscles et les tissus articulaires. Elle dilate les vaisseaux sanguins, ce qui permet aux molécules antidouleur naturelles de circuler plus vite et d’agir de manière plus efficace. En même temps, les déchets qui encombrent la zone douloureuse sont évacués plus rapidement.
Le froid a l’effet inverse. Les vaisseaux sanguins rétrécissent, ce qui ralentit la circulation sur la zone exposée. Ce ralentissement circulatoire aide à neutraliser l’inflammation locale, ce qui atténue la douleur. Le froid a même un effet directement anesthésiant, très fugace, certes, mais parfois bien utile. Enfin, il permet de faire dégonfler les tissus lorsque l’inflammation a produit un œdème.
Vous l‘avez compris : la froid soulage les douleurs inflammatoires, contrairement à la chaleur qui atténue surtout celles liées à une contraction ou une altération des tissus.
En pratique : l’idéal, c’est une bouillotte pour la chaleur et une poche à glace pour le froid. Vous pouvez aussi opter pour des compresses chaudes ou glacées (passées quelques minutes au congélateur), imprégnées d’une tisane de plantes. Enfin, vous pouvez préparer vos cataplasmes d’argile (voir ci-dessous) avec un liquide chaud ou glacé, selon les cas.
Le bicarbonate
Cette fine poudre blanche n’a rien de chimique. C’est un bi-carbonate de sodium (et non de soude !) qui existe à l’état naturel. Lorsqu’on l’avale, il neutralise l’acidité qui règne dans le tube digestif. Cela permet de soulager rapidement les douleurs d’estomac ou celles provoquées par les remontées acides.
En pratique : il suffit de verser une cuillerée à café de bicarbonate dans un demi-verre d’eau (de préférence à température ambiante). Puis vous remuez et vous buvez. Rien de plus simple !
Le charbon végétal
C’est un charbon de bois, traité de manière à être rempli de minuscules alvéoles. C’est d’elles que le charbon végétal tire son pouvoir absorbant exceptionnel. Lorsque vous l’avalez, il attire à lui et piège tout ce qu’il rencontre sur son passage : les gaz (en cas de ballonnement digestif ou intestinal) ; les substances acides (en cas de brûlure gastrique ou de remontées) ; les éléments toxiques et les toxines microbiennes…
Comme il n’est ni digéré ni métabolisé, le charbon, chargé de ce qu’il a absorbé au cours de son parcours dans le tube digestif, est évacué dans les selles. Ni vu, ni connu ! Il est très efficace pour soulager les douleurs digestives et celles dues aux ballonnements et à l’aérophagie.
Respirer et se détendre : deux armes antidouleur essentielles !
Dr Yann Rougier
En pratique : le charbon végétal s’utilise uniquement par voie orale. Il est vendu en pharmacie et parapharmacies, sous forme de poudre libre ou conditionnée en gélules ou en capsules. Avalez votre charbon avec un grand verre d’eau, au moment où vous avez mal.
Si vous suivez parallèlement un autre traitement (médicamenteux ou naturel), prenez le charbon à distance des produits car il les piégerait eux aussi et les évacuerait (comptez au moins 2 h avant ou après la prise du médicament). Il en est de même si vous prenez des plantes ou des compléments alimentaires.
L’argile
Cette terre possède, elle aussi, un fort pouvoir absorbant. Lorsqu’on l’étale sur la peau, elle attire vers elle les déchets retenus dans les tissus, lesquels amplifient les douleurs locales. L’argile est également une source importante de minéraux, qu’elle diffuse dans l’organisme à travers la barrière de la peau. Les cataplasmes d’argile sont efficaces pour soulager toutes les douleurs locales : arthrose, lumbago, torticolis, entorse…
L’argile peut aussi se boire (mélangée à de l’eau). Elle assainit alors le tube digestif et aide à l’évacuation de l’acidité et des gaz.
En pratique : pour préparer un cataplasme, remplissez un bol de poudre d’argile verte, puis versez un liquide (eau, tisane…) froid ou chaud (voir ci-dessus), de manière à obtenir une pâte ni trop collante ni trop liquide. Puis étalez sur la zone douloureuse et recouvrez d’une gaze. Laissez reposer une demi-heure puis rincez à l’eau tiède. Vous pouvez aussi ajouter quelques gouttes d’huile essentielle à l’argile avant d’ajouter le liquide.
Pour la boire, versez une cuillerée à soupe rase d’argile blanche en poudre dans un grand verre d’eau. Mélangez, puis laissez reposer quelques heures (l’idéal est de préparer cette boisson la veille au soir pour la boire le lendemain matin à jeun). Au moment de l’avaler, mélangez le tout (c’est le lait d’argile) ou contentez-vous d’absorber l’eau qui surnage à la surface de la terre (c’est l’eau d’argile).
Deux épices bienfaisantes
Terminons ce tour d’horizon avec deux épices de cuisine qui ont fait la preuve de leur action anti-inflammatoire et antidouleur. A toujours garder chez soi en cas d’urgence !
Le curcuma
C’est une poudre jaune qui entre dans la composition de nombreux mélanges d’épices, à commencer par le célèbre curry. Dans la médecine traditionnelle indienne, le curcuma est considéré comme une véritable plante médicinale. On utilise sa racine séchée et réduite en poudre. Son effet anti-inflammatoire a été confirmé pas plusieurs études scientifiques.
Le curcuma stimule la production de cortisol (notre anti-inflammatoire naturel) et freine la sécrétion de certaines substances impliquées dans la réaction inflammatoire. Pour qu’il soit efficace, il faut en absorber tous les jours. Il convient donc surtout aux douleurs chroniques, comme les affections rhumatismales.
En pratique : le curcuma n’est pas très exigeant côté saveur. Il se marie aussi bien avec les viandes que les poissons, les légumes, les plats de pâte ou de riz… Et même les desserts sucrés.
Pour plus d’efficacité, il vaut mieux qu’il soit associé à du poivre noir. En plus, dans les moments de crises douloureuses, prenez des gélules de curcuma et poivre noir, qui complèteront vos apports alimentaires.
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Le piment
C’est une véritable arme naturelle anti-inflammatoire et antidouleur. Il contient de la capsaïcine, une substance responsable de son action analgésique. Elle bloque une des enzymes qui assurent le passage du message douloureux dans les fibres nerveuses, réduisant ainsi l’impact de la douleur. En usage externe, les cataplasmes de piment réchauffent les tissus comme il le fait de votre estomac lorsque vous l’avalez.
En pratique : si vous aimez les saveurs fortes, n’hésitez pas à ajouter du piment dans vos plats, à condition de trouver le niveau de puissance gustative qui vous convient (il existe de nombreuses variétés de piment, plus ou moins agressives pour le palais).
C’est la régularité de votre consommation qui déterminera l’efficacité du produit. Si vous n’aimez pas ces saveurs, optez pour des gélules de piment séché et réduit en poudre.
Vous pouvez aussi préparer des cataplasmes avec des piments mixés dans l’eau. A poser uniquement sur les zones douloureuses qui ne sont ni chaudes, ni rouges ni enflées.
Vous le voyez : la pharmacie de la nature met de nombreux outils à votre disposition pour soulager vos douleurs au quotidien. Profitez-en !
3 questions au Dr Yann Rougier
Tout le monde en a fait l’expérience : les douleurs sont plus intenses lorsqu’on est tendu et stressé. Pourquoi ?
Dr Yann Rougier : Le stress et les pensées obsédantes induisent une tension latente qui finit par se répercuter sur l’organisme. Cette tension génère d’abord un déséquilibre entre les deux branches du système nerveux autonome : le sympathique et le parasympathique. Elle active le premier au détriment du second, ce qui entraîne une sur-stimulation nerveuse. Or, la douleur est relayée par le système nerveux. Cette sur-stimulation contribue ainsi à amplifier la sensation douloureuse.
En outre, le stress modifie la chimie interne de notre corps en favorisant certaines hormones et neurohormones, ce qui interfère avec notre équipement antidouleur endogène.
Au-delà de cet aspect physiologique, la tension nerveuse modifie notre relation à l’environnement. Lorsqu’on est « à cran », la moindre broutille peut devenir insupportable. Alors imaginez ce qu’il en est de la souffrance physique ! Le stress modifie notre seuil de résistance au point qu’une douleur, qu’en temps normal on ressentirait comme un simple désagrément, peut devenir une nuisance intolérable.
Sommes-nous donc inégaux devant le stress comme nous le sommes devant la douleur ?
Dr Yann Rougier : C’est vrai ! Certaines personnes sont plus sensibles que d’autres aux évènements extérieurs, aux émotions, aux contrariétés… Celles-là auront plus de mal à supporter la douleur. Mais il ne faut pas accuser le stress de tous les maux. Il constitue une exceptionnelle source de stimulations. Sans le stress provoqué par leur vie quotidienne dangereuse et inconfortable, nos lointains ancêtres n’auraient pas cherché à améliorer ces conditions. C’est le stress qui, au fil des millénaires, nous a poussés à agir, à créer, à inventer…
Le problème ne vient donc pas du stress lui-même, mais de l’accumulation mal gérée qui finit par déséquilibrer notre système nerveux et, par répercussion, affecte nos réactions douloureuses et notre manière de réagir à la souffrance.
Quels outils peut-on utiliser pour neutraliser cet excès stress et soulager la douleur ?
Dr Yann Rougier : Nous disposons de deux outils extrêmement simples et très efficaces : la respiration et la relaxation. La respiration ne fournit pas seulement à nos cellules le précieux oxygène. Elle permet aussi à notre corps d’éliminer le gaz carbonique qui favorise les états inflammatoires car il est très acidifiant.
C’est la seule de nos fonctions qui soit à la fois consciente (nous pouvons retenir notre souffle, l’accélérer, le ralentir…) et inconsciente (nous respirons même au plus profond du sommeil). Lorsqu’on en prend le contrôle, le souffle permet d’agir directement sur notre fonctionnement neuro-cérébral et métabolique. S’ajoute à cela la focalisation sur le souffle qui permet de détourner les pensées négatives et obsédantes.
Les relaxations vont encore plus loin. En apprenant à mieux gérer les situations potentiellement stressantes, vous agirez simultanément à plusieurs niveaux : davantage de calme intérieure, une meilleure résistance à la douleur, moins de crispations musculaires et articulaires… Pendant ce temps, c’est tout votre fonctionnement organique qui se rééquilibrera peu à peu en coulisses.
Enfin, cette ronde d’effets bénéfiques se terminera par une action à long terme : à force de les pratiquer, respiration et relaxation amélioreront votre seuil de résistance au stress, et donc à la douleur !
Une note pour conclure
J’espère sincèrement que ces huiles essentielles, ces plantes, ces épices et ces techniques vont vous aider à passer un été sans la moindre douleur. C’est en tout cas mon humble objectif au moment où je conclus cette Lettre.
Nous avons aussi eu l’occasion de découvrir ensemble les compléments alimentaires (toujours 100 % naturels évidemment !), Multiflex et Articulations Max 2900 pour améliorer votre confort et votre mobilité articulaires.
Je ne veux pas vous faire croire qu’il s’agit de produits-miracle mais juste vous engager à vous orienter vers des traitements naturels. Ils peuvent vous faire beaucoup de bien grâce à leurs composants actifs qui ont une excellente réputation : prêle, mais aussi bambou, collagène marin, etc.
Par ailleurs, gardez toujours à l’esprit comme le signale le Dr Rougier dans son intervention qu’une alimentation saine, variée et équilibrée reste le point de départ indispensable pour soulager les douleurs de toutes natures. Vous pouvez y ajouter la pratique d’une activité sportive régulière.
Je vous remercie pour toute l’attention que vous nous portez chaque mois et je vous engage à ne pas manquer notre newsletter de rentrée, à la fin du mois d’août.
Elle sera entièrement consacrée aux solutions et traitements naturels pour prévenir la terrible maladie d’Alzheimer qui nous fait tous si peur ! Vous allez découvrir des approches inédites et riches de sens qui peuvent réellement contribuer à enrayer l’apparition de cette maladie neurodégénérative qui touche de plus en plus de nos contemporains.
PS : Les produits que nous recommandons sont sélectionnés selon des critères stricts de composition, d’ingrédients et de qualité de fabrication.
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